Le ministère de l'Energie et des Mines a demandé à Sonatrach de réduire la production nationale de pétrole brut de 71 000 barils par jour à partir du 1er novembre, a appris hier l'APS de source officielle. Cette mesure vient en application de la décision prise par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), lors de sa réunion extraordinaire du 24 octobre à Vienne, de réduire sa production de brut de 1,5 million de barils par jour à partir du 1er novembre, afin de tenter d'enrayer la chute des prix du pétrole qui ont perdu plus de la moitié de leur valeur depuis juillet dernier, rappelle-t-on. D'autres pays, à l'instar de l'Algérie, ont déjà annoncé leur réduction de la production comme les Emirats arabes unis, le Nigeria et l'Iran, tandis que le Venezuela avait annoncé, jeudi dernier, qu'il se préparait à réduire sa production de 129 000 barils/jour. Mais l'Arabie saoudite n'a toujours pas notifié sa décision de baisse à ses clients, un signe fort guetté par le marché pétrolier. Dans une déclaration faite dimanche dernier à Alger, le ministre de l'Energie et président en exercice de l'Opep, M. Chakib Khelil, avait appelé les pays membres de l'organisation à respecter cette décision. “Moi-même j'ai informé tous les membres qu'il fallait le faire (notification aux clients) puisque c'est le seul moyen pour le marché de savoir qu'on est vraiment sérieux quant à l'application de la décision de Vienne”, a-t-il insisté. “Les pays de l'Opep, qui se fixent comme objectif de stabiliser les prix du pétrole entre 70 et 80 dollars le baril, n'ont pas d'autres choix que de se conformer à la décision de réduction de la production prise à Vienne”, avait-il souligné. La dégringolade des prix du brut a coûté à l'ensemble des pays membres de l'Opep des pertes annuelles de 595 milliards de dollars, selon des chiffres publiés récemment par la publication spécialisée Pétrole et Gaz Arabes. Les réductions de production de pétrole, en barils par jour, de chacun des 11 pays membres de l'organisation (à l'exclusion de l'Irak), décidées à l'issue de la réunion du 24 octobre à Vienne, se présentent comme suit : l'Algérie (-71 000), l'Arabie Saoudite (-466 000), Iran (-199 000), les Emirats arabes unis (-134 000), le Koweït (-132 000), le Venezuela (-129 000), le Nigeria (-113 000), l'Angola (-99 000), la Libye (-89 000), le Qatar (-43 000) et l'Equateur (-27 000). APS