Selon des sources généralement bien informées, cette opération est lancée suite à des informations faisant état de la présence d'un groupe armé du GSPC, qui devait tenir une réunion dans cette région, afin de préparer une nouvelle vague d'attentats dans la wilaya de Tizi Ouzou. Alors que le dispositif militaire déployé depuis le 13 juillet dernier, dans le massif forestier de Yakourène, demeure toujours en place et les bombardements se poursuivent par intermittence, l'ANP a lancé, depuis jeudi dernier, une nouvelle offensive militaire, qui s'est poursuivie encore hier dans les environs de Tassadort, au sud-ouest de la ville de Tizi ouzou. Selon des sources généralement bien informées, cette opération est lancée suite à des informations faisant état de la présence d'un groupe armé du GSPC qui devait tenir une réunion dans cette région afin de préparer une nouvelle vague d'attentats dans la wilaya de Tizi Ouzou et exécuter ainsi les menaces dont ils ont fait part à des citoyens, lors d'un faux barrage dressé vendredi dernier sur la route de Draâ El Mizan. Plusieurs endroits près de Beni Zmenzer, dans la journée de jeudi, puis plus bas hier près de Tassadort, précisément au lieudit Aguergour, ont été ciblés par les frappes aériennes et terrestres des forces de l'ANP qui se sont massivement déployées dans cette localité même où un important “émir” du GSPC a été abattu au cours d'une embuscade tendue par les militaires l'année dernière. Jusqu'à une heure avancée de l'après-midi, les hélicoptères de combat des forces militaires continuaient de pilonner la région, alors que des tirs à l'arme automatique ont été plusieurs fois entendus. Aucun bilan n'a toutefois filtré de cette opération qui risque aussi de s'inscrire dans la durée tout comme dans le massif forestier de Yakourène et Akfadou où l'opération dure depuis maintenant un mois. Concernant l'opération de Yakourène justement, une source bien informée nous a affirmé que jeudi dernier, des éléments du groupe terroriste encerclé ont encore une nouvelle fois tenté de prendre la fuite en suivant le cours d'un ruisseau situé non loin du lieudit Chaâra, profitant du brouillard de la matinée, mais en vain, puisqu'ils n'ont pas tardé à être repérés par les militaires, postés non loin de là, qui les ont donc poussés à se replier dans leur cache. Il est à rappeler que les éléments non encore neutralisés du groupe encerclé à Yakourène ne sont pas à leur première tentative d'échapper aux mailles des forces de l'ANP, mais sans succès. Ils se heurtent à chaque fois, selon une source proche du dispositif, aux soldats de l'ANP qui occupent toutes les positions stratégiques et qui sont, de surcroît, équipés d'un matériel sophistiqué de surveillance même nocturne, mais qui ne semblent pas pressés d'éliminer les résidus du groupe initialement constitué d'une soixantaine d'éléments. L'armée semble plutôt décidée à capturer un maximum de terroristes vivants. Parallèlement à Yakourène et Tassadort où sont lancées des opérations qui n'échappent pas à l'opinion publique, les forces de sécurité commencent à tisser progressivement, et d'une façon discrète, une véritable toile d'araignée autour de toute la wilaya de Tizi Ouzou où l'apparition des groupes terroristes est devenue très fréquente, notamment dans les localités plus ou moins isolées, qui ne sont pas loin de leur fief et où les menaces d'attentats ne relèvent plus de la plaisanterie. Samir Leslous