À peine une semaine passée sur le kidnapping d'un jeune émigré dans la région de Maâtkas, voilà qu'un nouveau rapt a été encore enregistré, hier, dans la localité de Draâ El-Mizan où, tout comme à Maâtkas, un mouvement intense des groupes armés du GSPC est signalé ces dernières semaines. La victime, répondant aux initiales de H. A. A., âgé de 33 ans, était avec son père, commerçant, à bord de son véhicule de marque Berlingo, lorsqu'ils furent surpris avant-hier dans la soirée, vers 21h, sur la route du village Chria Azrou, par un groupe composé de trois individus qui, arme à la main, les obligèrent à s'arrêter. Selon des sources généralement bien informées, une fois le véhicule immobilisé, les ravisseurs contraignent le père à descendre du véhicule avant de conduire le fils à bord du même véhicule vers une autre destination. Peu après que l'alerte eut été donnée par le père, ajoute notre source, le véhicule sera retrouvé à quelques kilomètres du lieu du rapt alors que le jeune en question se sera évaporé dans la nature au même titre que ses ravisseurs. Ils se seraient sans doute dirigés vers un des maquis avoisinants connus pour être le fief le plus important du GSPC en Kabylie. Les auteurs de cet enlèvement n'ont pas tardé, explique notre source, à prendre attache avec le père de la victime duquel ils exigeront le paiement d'une rançon de 1 milliard avant de le rappeler une seconde fois pour revoir à la baisse leur demande qu'ils ont fixée cette fois-ci à 700 millions de centimes. Une source proche des services de sécurité nous informe que les ravisseurs de ce jeune ne sont autres que ceux qui ont kidnappé le jeune M. Y., le 7 août dernier dans la soirée à Maâtkas. Pour rappel, les ravisseurs de ce jeune avaient exigé de sa famille le paiement d'une rançon de 600 millions de centimes en contrepartie de la libération de son fils, dont elle reste pour le moment sans nouvelles. Il est à souligner que le phénomène des kidnappings, dont au moins une quinzaine de cas est enregistrée ces deux dernières années, a atteint des proportions alarmantes et ne cesse de semer la peur et l'inquiétude, notamment parmi les industriels, entrepreneurs et commerçants de la région. Ce qui se répercute directement sur leur activité et, par ricochet, sur le développement de la région de Kabylie déjà longtemps paralysée par l'inertie de son économie. Il est à noter, par ailleurs, que ces kidnappings interviennent au moment où les opérations de lutte contre le terrorisme se multiplient dans la région. Au moment même où les zones les plus infestées par les terroristes sont encerclées. S. L.