La coalition au pouvoir au Liban s'est déclarée ouverte au dialogue à la suite de l'offre de compromis, formulée par un des chefs de l'opposition, pour sortir le pays de la crise politique. Le ministre de la Communication, le Druze Marwan Hamadé, a promis une réponse d'ici vingt-quatre heures à la proposition du président du Parlement, Nabih Berri, chef du parti chiite modéré Amal (opposition), qui a annoncé être prêt à renoncer à sa demande de gouvernement d'union si l'ensemble des forces libanaises se mettaient d'accord sur le nom d'un candidat à la présidentielle. C'est la première fois que l'opposition se montre disposée au compromis pour sortir de l'impasse sur la désignation du prochain président par les députés. Emmenée par le groupe chiite Hezbollah, l'opposition fixait jusqu'alors comme condition à sa participation à la présidentielle l'obtention d'un droit de veto au gouvernement et la désignation d'un candidat de consensus. La majorité soutenue par les pays occidentaux s'opposait à ces demandes. La crise politique actuelle a débuté en novembre dernier avec la démission de six ministres de l'opposition. Le président doit être élu par le Parlement entre le 25 septembre, date fixée pour la première séance du Parlement, et le 24 novembre, dernier jour du mandat du chef de l'Etat accusé par la majorité de pro-syrien, Emile Lahoud. Le bloc au pouvoir issu après l'assassinat de l'ex-Premier ministre, le richissime Rafic Hariri, avec 69 députés sur 128, dispose d'une majorité suffisante pour désigner un président, mais pas du quorum des deux tiers nécessaire. D. B./Agences