À qui incombe la tâche de prendre en charge les travaux de réparation relatifs aux fuites d'eau ? Telle est la question qui taraude l'esprit des citoyens qui assistent impuissants au ruissellement d'une grande quantité de ce précieux liquide, lequel s'échappe de la tuyauterie des conduites principales et qui se déverse dans la nature occasionnant la dégradation de la chaussée. Ce spectacle de désolation est difficilement soutenu par le regard de la population dont le rôle se limite à signaler ces anomalies qui font désormais partie du décor, de l'aspect du paysage et du vécu quotidien eu égard à la négligence affichée tant par les élus locaux que les responsables de l'entreprise AED qui se rejettent mutuellement la balle. Si dans certaines grandes villes relevant de la wilaya de Mascara la gestion de l'eau est confiée à l'ADE, dans certaines petites communes, cette opération est toujours gérée par les APC, une charge dont elles s'acquittent difficilement en l'absence de moyens humains et matériels. Si, en apparence, l'ADE est considérée comme une entreprise performante et ayant accumulé une source d'expérience non négligeable, en réalité, ses faiblesses éclatent au grand jour à chaque fois que des cas lui sont soumis. En effet, dans de telles circonstances, l'intervention des agents de l'ADE ne se fait que plusieurs jours après et leur premier acte se résume en la fermeture de la vanne pour arrêter les fuites d'eau et plusieurs autres jours s'écroulent avant qu'ils ne parviennent à colmater les brèches, pénalisant ainsi les ménages en les privant de l'eau. Cette période est beaucoup plus longue quand les anomalies ne sont pas localisées. Bien souvent, les ouvriers de l'ADE sont assistés par les citoyens qui activent bénévolement avec pour objectif d'écourter leur calvaire. La gestion de l'eau pour certaines communes constitue un lourd fardeau, notamment celles aux moyens limites, et toute anomalie signalée est source de problème supplémentaire car ne disposant ni de moyens humains ni matériels à même de surmonter l'obstacle. Ce qui oblige parfois la population à s'acquitter de cette tâche. Pourtant, les abonnés règlent régulièrement leurs factures pour les volumes d'eau consommée et il appartient à ces organismes d'assumer leur responsabilité. A. B.