La commission d'appel de l'UEFA a confirmé, hier, la suspension pour un match de Raymond Domenech. À moins d'un ultime recours devant le TAS, le sélectionneur des Bleus prendra donc place en tribune à Milan. Raymond Domenech doit se faire une raison. Il ne sera pas sur le banc de l'équipe de France samedi soir à Giuseppe-Meazza, à l'occasion de la rencontre face à l'Italie. Suspendu pour un match et condamné à une amende de 6 000 euros suite à ses propos dans Le Parisien qui avait “discrédité le football”, dixit l'UEFA, le sélectionneur des Bleus n'a pas réussi à faire alléger sa peine devant la commission d'appel de l'instance européenne. Tout juste a-t-il obtenu l'annulation de son amende. Mais l'interdiction de banc de touche, de vestiaire et de communication pour un match a été maintenue, poussant ainsi Raymond Domenech vers les tribunes de l'enceinte milanaise. Dans les colonnes du Parisien le 9 août dernier, Domenech avait laissé planer le doute, partagé à l'époque, par de nombreux observateurs, sur l'intégrité d'un arbitre portugais lors d'un Italie-France espoirs décisif pour une qualification aux JO de Sydney. Les Bleuets de Thierry Henry, vite privés de Bassila expulsé, avaient été éliminés. La colère du futur sélectionneur et de son staff dans les vestiaires du petit stade italien de Tarente, où se disputait cette rencontre en 1999, avait été mémorable. Huit ans plus tard, n'ayant pu amener autre chose que des coupures de presse et des images pour illustrer ses propos, Domenech se voit suspendu pour une journée et fera donc son retour sur le banc contre l'Ecosse. “J'assume toutes les conséquences, expliquait le sélectionneur des Bleus jeudi dernier lors d'une conférence de presse au siège de TF1 à Boulogne-Billancourt. J'ai peut-être fait un amalgame entre deux affaires et j'assume ce dérapage verbal. Mais je ne pensais pas qu'il y aurait autant de conséquences. Maintenant, j'ai envie d'être sur le banc et même si j'ai entendu la sanction, j'en espère une plus clémente. C'est pour ça que j'ai fait appel. Enfin, on prépare un match en Italie, pas mon procès. Et puis, vous savez, une grande équipe est capable de se prendre en charge sans demander des conseils au banc. Cela a toujours été mon rêve d'entraîneur : me dire que je ne sers à rien dès que le match commence.” L'UEFA vient donc de réaliser ce rêve. Aux Bleus désormais de faire en sorte que le réveil ne soit pas trop brutal.