Pour la rencontre de cet après-midi face au leader usmiste, l'entraîneur du Mouloudia d'Oran, Eurico Gomès, s'est, encore une fois passé des services des talentueux Chaïb Toufik et Seddik Berradja. Ces deux joueurs, qui constituent, faut-il le rappeler, deux des meilleurs atouts offensifs du MCO sont ainsi mis à l'écart sans qu'ils aient été informés des raisons qui poussent l'entraîneur en chef à agir ainsi et à priver, délibérément, son équipe de son “pouvoir” d'attaque. L'avant-centre Hafid Benkrama a, lui aussi, fait l'objet des choix de Gomès. Cette décision de ne pas convoquer Berradja, qui a été l'été dernier l'objet de convoitises des plus grands clubs du pays comme l'ESS, la JSK et le MCA, et Chaïb qui a fait ses preuves aussi bien au MCO qu'au CRB et au NAHD, n'a bien évidemment pas laissé indifférents les deux joueurs concernés. “Toufik Chaïb et Seddik Berradja ont décidé de quitter le MCO. Chaïb est d'ailleurs allé voir son président Djebbari, dimanche soir, pour l'informer de cette décision et lui demander sa lettre de libération. Berradja ne comprend pas lui aussi pourquoi Gomès s'acharne sur sa personne. Il compte demander à Djebbari, juste après le match face à l'USMA, de lui délivrer sa lettre de libération pour qu'il puisse quitter le MCO dès le mercato et opter pour un autre club. Ces deux joueurs peuvent évoluer dans n'importe quelle équipe de première division, alors que Gomès ne les a même pas convoqués parmi les 18 et sans qu'un dirigeant mouloudéen ne lève le petit doigt. S'il s'agissait d'un entraîneur algérien, il aurait été chassé comme un malpropre”, révélera d'ailleurs une source autorisée à Liberté. Cela même si dans les coulisses du club l'on reste persuadé qu'une défaite cet après-midi précipiterait le départ du Lusitanien. Même l'argument financier, qui pourrait constituer un frein au souhait de la direction mouloudéenne de congédier son entraîneur, vu qu'elle serait dans l'obligation de lui verser les salaires des deux ans de contrat (NDLR, 8 000 euros mensuellement), semble avoir une “issue de secours” dont pourraient tirer profit les dirigeants du MCO, avait d'ailleurs rapporté Liberté Foot dans son édition du samedi. “Certes, Gomès a signé un contrat de deux ans, mais il n'est ni déposé ni enregistré au niveau de la Ligue nationale de football. Il n'a de ce fait aucune valeur juridico-sportive dans la mesure où s'il n'est pas reconnu par la FAF, il ne le sera pas non plus par la FIFA. La preuve, Gomès n'a même pas de licence”, avait ainsi révélé une source généralement bien informée à Liberté. A. Karim