Liberté : Quelle est la portée de cet événement pour HSBC ? Philippe Pontet : C'est un accord stratégique entre la BEA et HSBC qui vise à créer un pôle d'expertise dans le domaine du financement des grands projets. HSBC considère l'Algérie comme “a key country”, un pays-clé dans le monde. L'Algérie devient un pays prioritaire pour HSBC. Nous ne sommes pas là pour faire concurrence aux banques algériennes. Nous nous installons pour créer une banque de financement et d'affaires en Algérie (HSBC Algérie, sa succursale est sur le point d'obtenir l'agrément de la Banque d'Algérie). Dans cette alliance, qu'apporte HSBC ? HSBC, c'est le premier réseau de banques d'affaires dans le monde de qualité (à égalité avec l'américaine Citi Group) ; HSBC, c'est l'une des plus grandes banques dans le monde. Elle est la première banque du monde au regard de sa valorisation boursière (elle a profité de la chute de Citi Bank). Elle est classée première banque en Asie, au Moyen-Orient, au Brésil. HSBC est un acteur très important aux Etats-Unis. Elle est seconde dans le monde au regard de son bilan. Comment allez- vous intervenir sur le marché algérien ? HSBC s'implante en Algérie et s'allie avec un partenaire sur place pour couvrir un segment de marché qui n'est pas couvert dans le pays. Pour cela, nous créons une banque d'affaires et d'investissement (HSBC Algérie). Notre présence en Algérie et ce partenariat visent le financement de grands projets, ceux de Sonatrach et de Sonelgaz, ceux des grands clients privés. Nous cherchons à accompagner les grands clients publics et privés dans leur développement, y compris à l'international. HSBC apporte aux grands clients son expérience du project financing (le projet qui se finance par ses propres revenus dégagés durant la phase d'exploitation) qui est utilisé dans le financement des grands projets. HSBC est le numéro 1 mondial du project financing. Propos recueillis par N. R.