Le feu vert a été donné par le Premier ministre israélien Ehud Olmert pour la fourniture d'une cinquantaine de véhicules blindés légers à l'Autorité palestinienne. Cette décision survient une semaine avant la réunion d'Annapolis sur le Proche-Orient, a indiqué hier une porte-parole. “Le Premier ministre a donné son accord pour la fourniture de cinquante transports de troupes légers, dont une moitié sera déployée dans les prochains mois à Naplouse et l'autre moitié plus tard dans le sud de Cisjordanie, sans doute à Bethléem et Hebron”, a affirmé Miri Eisin, la porte-parole de M. Olmert. “Il y a quelques semaines la Russie nous a demandé de pouvoir livrer ses véhicules à l'Autorité palestinienne uniquement en Cisjordanie et le Premier ministre a accepté”, a ajouté la porte-parole. Toujours d'après elle, cette décision est destinée à “faciliter le déclenchement du processus” de paix à l'occasion de la réunion internationale sur le Proche-Orient, mardi prochain, à Annapolis près de Washington. Ces véhicules doivent être déployés à Naplouse, une ville du nord de la Cisjordanie où plusieurs centaines de policiers palestiniens se sont déployées au début novembre avec l'autorisation d'Israël. Les transports de troupes devraient être livrés par la Jordanie, a précisé la radio militaire, ajoutant que les Palestiniens devaient également recevoir un millier de fusils et deux millions de balles de pistolet, ce que la porte-parole de M. Olmert n'a pas confirmé. D'après la radio, les responsables de l'armée et du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, se sont opposés à la fourniture des véhicules blindés. Ils craignent que ce matériel ne tombe dans les mains du Hamas au cas où le mouvement parviendrait à prendre le pouvoir en Cisjordanie comme il l'a fait dans la bande de Gaza. Le chef de l'opposition de droite Benjamin Netanyahu a lui aussi utilisé cet argument. “Il est inconcevable de livrer ces armes, car bientôt nous verrons les terroristes du Hamas tirer sur nos troupes avec ces véhicules”, a prévenu M. Netanyahu à la radio militaire. DJAZIA SAFTA/AGENCES