Signes n L'Autorité palestinienne juge «très proche» le cessez-le-feu avec Israël qui se dit disposé même à un retrait du Golan. «Je crois que nous sommes très proches d'annoncer un cessez-le-feu ou une trêve à Gaza», a déclaré le ministre des Affaires étrangères et porte-parole de l'Autorité palestinienne Riyad al-Malki, hier, mercredi, à Madrid. «Une trêve permettra de lever le blocus, d'ouvrir la zone frontalière et d'en finir avec les incursions israéliennes et les tirs de roquettes du Hamas sur le sud d'Israël», a ajouté Al-Malki, soulignant l'importance du rôle de l'Egypte auprès du Hamas pour parvenir à ce cessez-le-feu. Le principe d'une trêve avait été accepté le 14 avril par Israël, au terme d'une rencontre entre le Premier ministre de l'Etat hébreu Ehud Olmert et Mahmoud Abbas, à condition que celle-ci se fasse à travers une médiation égyptienne. Le Hamas avait, quant à elle, rejeté le 27 mars dernier une première proposition égyptienne de cessez-le-feu avec Israël concernant la bande de Gaza et affirmé que la trêve devrait aussi s'appliquer à la Cisjordanie. Al-Malki a déploré que la rencontre la semaine passée entre l'ancien président américain, Jimmy Carter, et le chef du Hamas en exil, Khaled Mechaâl à Damas, n'ait, selon lui, produit aucun résultat. Le représentant palestinien a aussi regretté l'absence d'avancée dans le processus de paix. Après la relance du processus en novembre, dernier, avec la conférence d'Annapolis, après sept ans d'interruption, «rien n'a été obtenu», a-t-il estimé. La conférence d'Annapolis avait permis à la Palestine et à Israël de tomber d'accord pour redémarrer des pourparlers, en affirmant notamment la nécessité de cesser l'occupation israélienne des territoires palestiniens et de parvenir à la création d'un Etat palestinien. Mais les pourparlers piétinent en raison de la poursuite de la colonisation juive dans les territoires occupés et des agressions dans la bande de Gaza. Sur un autre registre, le quotidien syrien Al-Watan, proche du pouvoir à Damas, a indiqué, hier, mercredi, que le Premier ministre turc Recep Erdogan avait informé les Syriens de la disposition d'Israël à se retirer du plateau du Golan comme prix pour la paix. Erdogan, attendu en fin de semaine à Damas, «a appelé au téléphone le président Bachar al-Assad pour l'informer de la disposition du Premier ministre israélien Ehud Olmert à se retirer totalement du Golan syrien occupé contre la paix avec la Syrie», écrit Al-Watan. Le ministre syrien des Affaires étrangères a, à cet effet, déclaré que «si Israël s'engage à se retirer jusqu'aux frontières du 4 juin 1967 et s'il est sérieux et souhaite faire la paix, rien n'empêcherait une reprise des négociations syro-israéliennes gelées depuis 2000». A Jérusalem néanmoins, le ministre israélien de l'Environnement et membre du cabinet de sécurité israélien a émis des doutes sur l'information du journal. «Je ne sais pas ce que le gouvernement leur a demandé, et à mon avis il n'y a, pour le moment, rien à discuter avec les Syriens. Je ne pense pas que l'information que nous avons entendue de sources syriennes soit juste et complète», a-t-il déclaré. Retrait du Golan : Assad confirme l Le président syrien Bachar Al-Assad a confirmé ce jeudi matin, dans une interview à un journal qatari, que la Turquie l'avait informé de la disposition d'Israël à se retirer du plateau syrien du Golan comme prix pour la paix. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan «m'a informé qu'Israël était prêt à se retirer du Golan en échange de la paix avec la Syrie», a déclaré Assad dans cette interview au journal qatari qui en a publié des extraits. Cette déclaration confirme, ainsi, l'information diffusée la veille par des médias syriens, proches du pouvoir à Damas.