La présidente du Parti des travailleurs, Mme Louisa Hanoune, a rappelé jeudi dernier, à Sidi Bel-Abbès, qu'elle était contrainte d'annuler son meeting prévu mercredi à Tizi Ouzou, en indiquant : “Les services de sécurité m'ont fait rebrousser chemin pour cause d'insécurité sur la RN12 reliant Alger à Tizi Ouzou. Donc, nous estimons que malgré la sécurité et la paix retrouvées, le terrorisme étranger est toujours présent et menace notre pays. Ma protection est entre les mains des services de sécurité. À Oum El-Bouaghi, ma personne était aussi visée, car les militants d'un soi-disant grand parti nous ont coupé l'électricité de la salle pendant plus de 30 minutes, et je vous laisse le soin d'imaginer le risque auquel j'étais exposée dans pareille situation”. Mme Louisa Hanoune considère, par ailleurs, que “la sortie de crise en Algérie réside dans des solutions nationales concrètes qui reposent sur la réappopriation par l'Etat de ses missions principales, appelant dans ce cadre et notamment l'annulation des décisions en porte-à-faux avec la souveraineté nationale”. “Certes, il y a des efforts considérables en matière d'investissement, mais ils sont insuffisants face à l'ampleur du désespoir qui menace le tissu social, et la disponibilité actuelle de nos ressources financières sont favorables pour la relance d'un développement réel”, a-t-elle souligné avant de faire remarquer que l'abstention enregistrée lors des dernières législatives reflète “le manque de confiance des citoyens dans l'Etat”. Concernant l'après-29 novembre 2007, la dame de fer du PT a affirmé : “En cas de victoire de notre parti, nous allons consacrer le mandat de nos élus à la mobilisation populaire pour contrecarrer les politiques défaillantes, le moment est venu pour que l'Etat éponge toutes les dettes des communes pour donner plus de prérogatives aux présidents d'APC.” Dans cette optique, elle a souligné : “Le développement local doit se consacrer aux communes en leur injectant des projets créateurs d'emplois, principalement dans l'agriculture et l'industrie.” À la fin de son meeting, elle a appelé la population de la région de la Mekerra à “un vote massif”. A. Bousmaha