Le nombre des PME en Algérie a augmenté cette année, avoisinant au 2e semestre 2007, les 400 000 unités. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, le ministre de la Petite et Moyenne entreprise (PME) et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, lors d'une rencontre d'évaluation, regroupant les directeurs de wilaya du ministère. En dépit des difficultés rencontrées par le secteur surtout en matière de financement et de foncier, le nombre global des PME — notamment artisanales — a grimpé, à la fin du 1e semestre 2007, de 376 767 à 396 972 entreprises actuellement, soit une hausse de plus de 20 000 unités, a précisé le ministre. M Benbada a affirmé que la prise en charge du financement de PME a connu une nette amélioration lors de la même période, avec 242 opérations d‘intervention du Fonds de garantie des crédits spécifiques au secteur contre 87 opérations à la fin du 1e semestre 2007. Le ministre a évoqué la réception lors du 2e semestre 2007, d'une dizaine de projets de réalisation de maisons de l'artisanat et de centres de facilitation au profit des chefs de PME, pour un montant global de 400 millions de dinars. M. Benbada a, en outre, rappelé les nouvelles mesures dont a bénéficié le secteur dans le cadre de la loi des finances 2008, notamment celles relatives à la création du Fonds d'appui des investissements du secteur des PME et la réévaluation des besoins financiers du secteur. Dans une économie algérienne qui connaît une ouverture de plus en plus grande, un taux de chômage toujours trop élevé, l'avenir dépend, en grande partie, des PME-PMI et le développement de celles-ci de la possibilité qu'elles ont d'accéder à un financement efficace de leurs activités d'exploitation et d'investissement. Les PME-PMI accèdent difficilement au crédit. Plus risquées, plus volatiles, plus incertaines, plus consommatrices de temps pour la banque, les PME-PMI n'ont pas la cote. C'est pourquoi elles nourrissent des frustrations nombreuses et des griefs envers le système bancaire portant essentiellement sur les dysfonctionnements, les lourdeurs et les excès des banques et leur impact dépressif sur l'activité réelle.