Le système des statistiques relatives à la démographie des petites et moyennes entreprises en Algérie a fait l'objet d'une rencontre, qui a réuni le ministre de la PME et de l'Artisanat avec des experts et consultants nationaux et étrangers. Lors d'un atelier international, qui s'est tenu, hier, à l'hôtel Hilton, sur les fondements du système des statistiques, le ministre de la PME et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, a annoncé que "le système actuel des statistiques relatif à la démographie des PME doit être révisé, par ce que c'est un système qui a montré ses limites". Entre les chiffres donnés par la Cnas, les Chambres de l'artisanat et des métiers (CAM) pour le privé, et les SGP, pour le secteur public, le département de M. Benbada n'arrive toujours pas à cerner la démographie réelle des petites et moyennes entreprises en Algérie. Cependant, le ministère de la PME et de l'Artisanat juge que les données des statistiques existantes requièrent une classification supplémentaire pour une meilleure visibilité des fichiers en vue d'étudier et permettre de fixer le cap de leur évolution. Aussi, la décision de mettre en place un système d'information relatif aux statistiques du nombre de PME dans un contexte économique demeure une impérative sur laquelle s'appuieront les préoccupations du secteur de la PME. Cette réalité impose, donc, le développement conséquent d'un système d'information économique du secteur de la PME, la constitution d'une base informationnelle fiable, qui permettra d'apprécier à sa juste valeur la contribution du secteur de la PME dans le système productif national, de conduire des politiques sectorielles et d'évaluer leur mise en œuvre. En outre, M. Ranem Brahim, représentant des services délégué à la planification, a annoncé que le nombre total des PME, tous secteurs confondus, était de 396 972 petites et moyennes entreprises, au premier semestre 2007. Sur un nombre de 284 244 PME, les PME privées représentent les 77%. Egalement, il a rappelé que le secteur de la PME contribue à hauteur de 80 % de la croissance hors hydrocarbures et de 9% à la valeur ajoutée globale. Par ailleurs, le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, a annoncé, en marge de cette rencontre, qu'"il faut revoir la définition de la PME". Selon lui, "il y beaucoup de professions libérales, qui doivent avoir le statut de PME, entre autres, les cliniques privées et les cabinets d'avocats, qui emploient plus de cinq personnes". Il estime que beaucoup de pays appliquent de pareilles mesures. Pour rappel, la loi d'orientation sur la promotion de la petite et moyenne entreprise, celle-ci est définie dans l'article 4. Selon cette loi, quel que soit le statut de l'entreprise, productive de biens ou de services, elle est considérée comme PME si elle emploie de 1 à 250 personnes, avec un chiffre d'affaires annuel qui n'excède pas 2 milliards de dinars et dont le total du bilan annuel ne dépasse pas 500 millions de dinars. Cependant, le ministère de la PME et de l'Artisanat estime que ce texte reste encore vague.