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Comment empêcher la jeunesse de basculer
Entre harraga et kamikaze
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2007

Ce n'est pas un hasard si le président de la République a évoqué lors de son discours, prononcé le jour de la réunion gouvernement-walis, la nécessité de lutter contre les nouveaux fléaux méconnus de la société algérienne jusqu'à présent, mais qui polarisent malheureusement l'attention.
Le phénomène de l'émigration clandestine que connaissent beaucoup de pays, appelé communément “harraga” en Algérie et celui des kamikazes qui en raison de l'occupation américaine de l'Irak, a connu un développement important, au point de menacer aujourd'hui la sécurité nationale de beaucoup de pays arabes dont curieusement l'Algérie. Au-delà de la comparaison qui pourrait être faite entre les deux phénomènes, sur le fait du risque de la mort pour faire aboutir leurs objectifs, il y a lieu de relever que les discours officiels prononcés concernant ce grave problème sont restés creux tant que la mobilisation sur le terrain tarde à voir le jour.
En effet, si le ministère de la Défense nationale, à travers la gendarmerie, a initié un plan d'action ciblant les collèges et les lycées afin de sensibiliser les jeunes contre l'endoctrinement salafiste, suivi dans cette initiative par le ministère des Affaires religieuses, force est de constater que les autres départements ministériels peinent à trouver les mécanismes nécessaires à même d'amorcer une stratégie de prise en charge de la jeunesse livrée à elle-même et donc en proie à toutes formes de manipulations et d'embrigadement. La nature à horreur du vide.
Les organisations terroristes l'ont bien compris et tentent par tous les moyens d'exploiter la détresse et le désarroi de certains jeunes. “Plus jamais ça, ni harraga ni kamikaze”, avait déclaré en octobre dernier le chef de l'Etat quelques jours après avoir été la cible d'un attentat suicide lors d'une visite à Batna. Cependant, si le Président est allé au fond des choses en instruisant le gouvernement et l'administration de faire tout pour sauver la jeunesse de ces fléaux, la situation demeure inchangée. Dans un pays où l'animation culturelle et artistique est quasi-inexistante, où les maisons de jeunes d'antan fermées par le parti dissous n'ont jamais été rouvertes, où les galas ne sont organisés que de façon exceptionnelle, où les jeunes ne savent plus où aller préférant passer le clair de leur temps dans un monde virtuel en occupant les cybercafés, et où les stades sont malheureusement devenus le défouloir d'une violence, synonyme d'une malvie et d'une perte de repères, il est tout à fait évident que le traitement strictement sécuritaire du phénomène des kamikazes ne suffit pas.
Si le Président avait ordonné l'intensification de la lutte antiterroriste le 5 juillet dernier, afin de mettre hors d'état de nuire les irréductibles du GSPC, une option qui a apporté ses fruits vu que les services de sécurité ont pu éliminer les plus importants chefs terroristes dont ceux ayant un lien direct avec les attentats suicide d'Alger, de Boumerdès et de Tizi Ouzou, l'absence d'un travail de sensibilisation contre l'intégrisme et le salafisme fait que la lutte antiterroriste n'a pas connu de grands succès. Et les deux attentats suicide de Hydra et de Ben Aknoun ont prouvé que le GSPC peut encore recruter et exploiter des failles que l'Etat a cru combler avec la mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Il est vrai, cependant, qu'un attentat kamikaze est imparable. Mais à la différence des années 1990 lorsque le GIA faisait exploser des véhicules piégés à Alger-Centre, excepté l'attentat de janvier 1995 contre le commissariat central du boulevard Amirouche où un terroriste âgé à peine de 18 ans conduisait l'engin de la mort, la situation d'aujourd'hui est beaucoup plus complexe, car les services de sécurité ont affaire à des “bombes humaines” que le GSPC recrute un peu partout. Dans la rue, dans les écoles (l'exemple de l'enseignante menacée par des collégiens en kamis) dans les mosquées, dans les cybers et dans les anciens fiefs du parti dissous. L'exemple du camp d'entraînement du GSPC pour enfants démantelé à Thénia dans la wilaya de Boumerdès est illustratif de la gravité de la situation.
Pour y faire face, il est plus qu'urgent de relancer la vie associative. Dans ce cadre, l'implication de ministères tels que celui de la Jeunesse et des Sports, de la Culture, de l'Education, de l'Enseignement supérieur (amélioration des conditions de vie dans les cités universitaires), de la Formation professionnelle, de l'Emploi, et de l'Habitat (logement social plus accessible aux couches défavorisées et aux cadres moyens), devient impérative. La réhabilitation des maisons de jeunes, des colonies de vacances, des excursions et de stages à l'étranger, la relance des tournois de quartiers sont autant de mesures à même de redonner espoir à la jeunesse en proie à l'oisiveté et à l'exclusion.
Sur le plan externe, la diplomatie algérienne qui a marqué d'importants points dans l'amélioration de l'image du pays à l'extérieur devrait, elle aussi, connaître un certain lifting après l'adoption en septembre d'une résolution relançant le “qui tue qui?” par la commission onusienne des droits de l'Homme de Genève. Même dans les années les plus sombres où l'Algérie était pratiquement sous embargo, jamais une résolution aussi favorable aux islamistes et aussi contraignante pour l'Etat algérien n'a été votée.
A. Allami


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