La construction et l'ouverture de deux centres à Adrar et Ouargla permettront de désengorger les hôpitaux d'Oran et d'Alger, qui sont la destination des personnes atteintes du cancer. Les travaux lancés pour la réalisation de deux centres de traitement du cancer, l'un à l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Ouargla et l'autre à l'hôpital d'Adrar, rassurent les dizaines de cancéreux qui sont obligés de faire des kilomètres pour se faire ausculter ou dépister à la capitale et à Oran. D'après des sources bien informées, les deux centres dispenseront les soins nécessaires à cette catégorie de malades avant la fin du premier semestre de l'année prochaine (2008). La construction et l'ouverture de ces centres ont été décidées par le ministère de tutelle et ce, pour désengorger les hôpitaux d'Oran et d'Alger, qui sont la destination de cette population de malades du Sud, dont le nombre ne cesse de s'accroître. À signaler que les participants au colloque régional sur le cancer, qui s'est tenu à Ghardaïa du 8 au 10 du mois en cours, ont constaté que cette maladie a pris des proportions alarmantes dans les régions du sud du pays. Ce qui nécessite un effort considérable dans l'investigation scientifique afin de rechercher les causes de ce phénomène et agir en conséquence. Selon l'un des intervenants à ce colloque, pas moins de cinq cent nouveaux cas de cancer du poumon sont enregistrés chaque année en Algérie et environ six mille nouveaux cas en Tunisie et au Maroc. Le taux le plus élevé est enregistré à Ghardaïa, Tamanrasset et Adrar qui sont les régions du sud du pays les plus touchées. Un des conférenciers, venu de l'hôpital de Toulon (France), a révélé que, comparé à la France, qui enregistre une moyenne d'un cas de cancer pour cent mille habitants, l'Algérie en enregistre dix. Selon le même conférencier, notre pays enregistre pas moins de quinze mille nouveaux cas de cancer d'estomac par an. En effet, faute d'équipements de dépistage du cancer, d'une part, et de manque d'infrastructures publiques spécialisées en la matière, d'autre part, beaucoup de malade “récupérables”, nous dit-on, meurent. Un état de fait qui a poussé le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière à instruire les directions de la santé au niveau de dix wilayas du Sud et à accorder une importance particulière à ce phénomène en veillant au recensement des cas de cancer et les porter sur des registres spéciaux. Une manière d'éclairer les pouvoirs publics sur les décisions à prendre et d'aider les chercheurs dans leurs investigations. Ceci, en plus de l'ouverture de deux centres de soin dans les wilaya d'Adrar et de Ouargla. BOUHAMAM Arezki