La situation financière très critique que vie le Widad de Boufarik depuis le début de saison a fait boule de neige et vient éclabousser tout le staff de l'équipe, à leur tête le président Attou. Il a été mis fin à la mission de ce dernier par ordre du DJS suite à la démission qu'il avait adressée à la DJS il y a deux mois. Un directoire devait s'installer cette semaine pour gérer les affaires de l'équipe durant 45 jours, comme le stipule le règlement, pour ensuite provoquer une assemblée pour élire un nouveau président de section. Comment sortir le Widad de cette crise ? Et quel est l'homme capable de s'aventurier à prendre le club dans une telle situation ? Ce sont les questions qui hantent l'esprit de la majorité des Boufarikois qui restent perplexes. Dans une arène où les poignards des matadors sont invisibles, Kamel Merrah, le nouveau P/APC de la ville de Boufarik, décide de prendre le taureau par les cornes pour épargner une mort certaine au club boufarikois. Depuis le week-end dernier, des anciens joueurs et dirigeants du Widad se concertent dans le bureau du maire pour concocter une formule qui pourrait booster le club afin qu'il retrouve ses vraies couleurs et la D 2. Si le problème de l'argent semble être réglé, puisqu'on parle de 800 millions de subvention de la wilaya, 250 millions de l'APC, 150 millions de l'APW, et une autre somme supplémentaire qui va être revendiquée auprès de l'APW par l'APC, tout cet argent va être injecté bientôt dans la caisse du club, il n'en demeure pas moins que jusqu'à hier, le problème crucial, celui du directoire, n'a pas été désigné faute de certitudes sur le plan juridique. Pour sa part, le président Attou, après avoir appris son écartement de la section, sort de sa réserve et crie au complot. Il déclare qu'il est toujours le président de la section football et personne d'autre ne peut le débouter sauf les membres de l'assemblée générale. Quant à sa démission, qui date de deux mois, le président du Widad pointe un doigt accusateur vers le DJS d'être derrière cette machination qui défavorise le sport, en général, à Blida et, en particulier, le football à Boufarik. “Pourquoi il ne m'a pas répondu lorsque j'ai envoyé ma démission il y a plus de deux mois pour lui faire part justement des contraintes financières que je rencontre depuis le début de la saison ? Dans le but de le sensibiliser afin qu'il m'aide a trouver une solution, je lui ai expliqué à plusieurs reprises la situation financière critique de l'équipe, il ne m'a jamais répondu. Aujourd'hui, au moment où le nouveau P/APC lance l'initiative de venir en aide à l'équipe et au moment où on parle de déblocage de la subvention, ils veulent m'écarter. Moi, je leur dis, on n'est pas dans une république bananière, on est dans un pays régi par des lois et des règlements. Sur le plan juridique, je suis toujours le président de la section”, a déclaré Attou Mahmoud. Il invite tous les membres de l'assemblée à se réunir demain (dimanche) pour éclairer cette affaire. Du côté de l'équipe, c'est la fuite en avant. 17 joueurs ont déjà émis le vœu de partir en cette période du mercato. Selon le président Attou, les joueurs Aït Hamlat, Nazef, Salah et Dob ont reçu leur libération de la part du président du CSA. Quant au joueur Sid Ali Maâmeri, il attend sa libération pour aller tenter sa chance dans un club de l'Est. Pour ce qui est de l'entraîneur Sbaâ, ce dernier, selon les dires du président Attou, est parti avec l'idée de ne pas revenir car pour lui il est impossible de continuer à travailler dans ces conditions et où les joueurs sont totalement déconcentrés à cause de leur dû. La dette des joueurs frôle le 1 milliard de centimes. Cette somme représente uniquement la première tranche que devaient verser les dirigeants de l'équipe aux joueurs en cette période. Même les personnes qui sont en divergence continue avec le président Attou, n'approuvent pas l'idée d'installer un directoire pour gérer l'équipe surtout en cette deuxième phase du championnat qui s'annonce décisive pour l'équipe. Pour eux, en ce moment, il n'y a que Attou qui peut sauver l'équipe d'un éventuel désastre car les joueurs sont habitués à lui et le respectent. Il pourra les convaincre à reprendre les couleurs de l'équipe et relever le défi de l'accession en D2. Entre Attou et le directoire, l'avenir du Widad semble se jouer sérieusement ces jours-ci. Un mauvais choix expédiera l'équipe dans les oubliettes. K. Fawzi