Comme convenu, Franci Litsingi est arrivé hier matin à Alger via Casablanca. Il a été accueilli par son manager Adlène Berrah, accompagné du défenseur Daniel Moncharé, son ex-coéquipier au Coton Sport. Dans cet entretien, Litsingi est content à l'idée d'embrasser une carrière professionnelle en Europe. L'Algérie n'est qu'un tremplin pour un attaquant qui aspire franchir la Méditerranée. Il en parle. Liberté : Vous êtes méconnu auprès du public algérien. Donc, une présentation s'impose ? Franci Litsingi : Je suis congolais de nationalité. J'ai débuté le football dans de petits clubs de Kinshasa avant de rejoindre par la suite Saint-Michel Ouenze. J'ai fait du chemin avec ce club congolais où je me suis illustré en inscrivant 20 buts en championnat régional. Mes prestations ont été suivies attentivement par les responsables du Coton qui, par la suite, m'ont proposé l'idée de rejoindre le club de Garoua. Vraiment, le challenge m'avait beaucoup intéressé. D'autant que j'avais l'opportunité de disputer la Ligue des champions africaine. Malgré le fait de débarquer dans un autre environnement, cela ne m'a pas empêché de m'imposer au point de devenir un élément essentiel dans l'échiquier du Coton Sport. Pour votre information, j'ai terminé meilleur buteur du championnat camerounais avec 15 réalisations lors de la première saison. La saison dernière, mon compteur buts est resté bloqué à 8 réalisations. J'aurais pu faire mieux si j'avais plus de temps de jeu. Comment les contacts se sont noués avec les responsables de l'USMA ? C'est mon manager M. Gaspard, avec l'aide bien sûr de Adlène Berrah qui m'ont mis au courant. J'étais fou de joie en apprenant qu'un club algérien s'intéressait à mes services. La suite, vous la connaissez. En venant à l'USMA, vous allez retrouver une vieille connaissance. Il s'agit de Daniel Moncharé, votre ancien coéquipier au Coton... Cela me fait énormément plaisir de retrouver mon ami Daniel que je remercie d'être venu m'accueillir à l'aéroport. Sa présence va certainement m'aider à m'adapter rapidement à mon nouvel environnement. Daniel m'a dit que du bien de l'USMA. Sachant que vous allez vous engager à l'USMA sans même effectuer des essais, avez-vous une idée sur le football algérien en général et celui de l'USMA, en particulier ? Le football algérien est connu à l'échelle africaine, mais je n'ai pas d'idée sur la façon de jouer de l'USMA. Je sais que c'est une bonne équipe qui recèle de bons joueurs habitués à disputer chaque année les plus prestigieuses compétitions internationales, dont la Ligue des champions africaine. Par contre, j'ai eu l'occasion d'affronter une équipe algérienne par le passé. Il s'agit de la JS Kabylie. C'était l'année dernière en Ligue des champions d'Afrique. Nous avons été éliminés en huitième des finale. Donc, vous avez joué le match retour qui s'est déroulé à Bologhine ? Oui. Eh bien, c'est l'enceinte sportive où l'USMA est domiciliée… On m'a déjà dit ça. J'espère que ce stade me portera chance, comme c'était le cas au Cameroun. Si l'USMA va vous engager, c'est pour combler le déficit constaté au niveau de l'attaque… J'espère être à la hauteur de la confiance placée en moi. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien. Mon métier est de marquer des buts. Je souhaite, en tout cas, m'imposer comme c'était le cas au Coton Sport. On imagine que vous allez vous engager pour une longue durée avec l'USMA, non ? Tout dépendra des négociations avec le président Saïd Allik. Mon manager s'occupera de ce volet. Le championnat algérien n'est qu'un tremplin, car mon objectif est d'embrasser une carrière professionnelle en Europe. Entretien réalisé par Nazim T.