Mise en exploitation depuis plus d'an et demi, l'usine Saidal n'arrive pas à faire face à la demande croissante en matière d'insuline, estimée à 2 millions et demi. En effet, Saidal a réussi à commercialiser que la quantité produite, soit 350 000 flacons d'insulines, durant l'année 2007. Une quantité qualifiée d'insignifiante comparée à la capacité de production de l'usine, estimée à 5 millions de flacons. Interrogé à ce propos, lors d'un débat consacré à ce sujet sur les ondes de la radio locale, M. Samrani, directeur de Saidal Constantine, a confirmé que le problème principal rencontré par l'usine est la difficulté à commercialiser un produit local. “Les officines et même les malades préfèrent le produit étranger au local même si ce dernier est certifié conforme aux normes internationales et coûte deux fois moins que le produit importé.” Durant son intervention, M. Samrani n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en déclarant que le groupe fait l'objet d'une tentative de sabotage au profit d'entreprises étrangères, pointant du doigt certaines parties sans pour autant les nommer. Dans un sévère réquisitoire, le directeur de Saidal Constantine a affirmé, en outre, que l'Entreprise nationale de distribution au détail des médicaments (Endimed) n'a pas honoré ses engagements malgré la signature de conventions portant sur la commercialisation de l'insuline sur le marché national. Cette situation critique est, selon l'intervenant, un sérieux frein aux objectifs du complexe qui, rappelons-le, est le premier du genre à l'échelle africaine. Radia M. A.