Hier, le climat était tendu lors des travaux de la session extraordinaire de l'Assemblée populaire de Sétif. En effet, des élus mécontents du retard enregistré pour la tenue de cette première session déplorent le fait d'être marginalisés par le président de l'assemblée. Selon les protestataires, un groupe d'opposition appelé “la famille révolutionnaire” mené par un ancien moudjahid, deuxième de la liste du parti de Belkhadem, est déjà né au sein de cette assemblée. Le chef de file des opposants qui a, lors de son intervention, affirmé que les membres de son groupe refusent d'adopter le budget de la commune sous prétexte qu'il a été élaboré par les membres de la précédente assemblée, a demandé au nom du groupe qu'il représente d'ouvrir une enquête sur la personne du nouveau maire et une autre sur les élus du précédent mandat de l'APC de Sétif qui siègent pour le deuxième mandat consécutif au sein de cette assemblée et qui sont poursuivis en justice. Des opposants appartenant aux différentes formations politiques qui constituent l'assemblée de l'une des plus riches communes du pays qui ont pris la parole ont désapprouvé la manière dont travaille le nouveau maire tout en refusant le fait d'avoir élargi les travaux de la session aux membres de l'exécutif de la commune. De son côté le président, M. Dib, a justifié le retard de la tenue de cette session par l'absence des membres du FNA qui ont participé au congrès de leur parti. Pour ce qui est du budget le nouveau locataire de l'hôtel de ville a rappelé aux nouveaux élus que conformément à la loi et afin d'assurer la pérennité de l'Etat, il est obligatoire d'adopter le budget avant le 31 octobre de l'année et un retard ne fera que pénaliser les citoyens. Faouzi Senoussaoui