La session de l'APW s'est ouverte lundi dernier avec en prime le retour tumultueux des 14 élus (MSP, RND et El Islah) en rupture de ban depuis 7 mois. En effet, après la cérémonie d'ouverture, profitant de la pause café, au nom desdits élus, un porte-parole a fait lecture d'un communiqué par lequel il demande l'ajournement et le report de la session et la tenue d'une session extraordinaire organique. Parlant du constat du caractère superficiel du suivi des programmes de développement et de l'absence remarquée de l'APW en de nombreuses circonstances et la mauvaise gestion des affaires courantes les rédacteurs du communiqué qui se disent marginalisés déclarent refuser de combler les chaises vides ou de cautionner les erreurs à défaut d'une participation effective aux travaux de l'APW. Ces faits ont eu pour conséquence d'interrompre, pendant plus de 2 heures, les travaux avec le lot d'altercations verbales et d'échanges d'accusations sans aller jusqu'au déballage souhaité. Pour sa part, le président du groupe FLN a récusé la marginalisation invoquée. « Je suis solidaire de ceux qui se disent marginalisés s'ils n'ont pas été destinataires de convocations pour participer aux travaux des commissions. » Un autre soutiendra que ces manœuvres entrent dans le cadre des campagnes préélectorales qui ne disent pas leur nom. Au MSP, on soutient qu'il y a marginalisation et exclusion dès lors que le FLN, parti majoritaire avec le soutien d'élus El Islah, a procédé à des changements au niveau des présidents de commissions sans respect des dispositions légales. Avec cette toile de fond, la lecture du rapport sur le développement a perdu de sa teneur. Parmi les reproches faits à l'exécutif, la faiblesse de la consommation des crédits estimés par les élus à 58% pour le sectoriel, 41% pour la relance économique, 55% pour le programme complémentaire et les retards constatés en matière de clôture d'opérations, 39,5% soit 62 opérations d'entre 172. Interpellé sur plusieurs questions desservies par l'ambiance malsaine qui règne au sein de l'assemblée, instruit qu'il était par le président de la république de répartir équitablement les ressources sur l'ensemble des communes, le wali n'a pas eu de mal à défendre le bilan de l'exécutif imputant les retards à la faiblesse des capacités locales de réalisation, les problèmes liés au choix de terrains ainsi que les études souvent baclées. Citant au passage les mesures de résiliation prises à l'encontre d'entrepreneurs peu sérieux, le chef de l'exécutif, qui a pris acte des insuffisances et du manque de planification, a défendu bec et ongles certains secteurs particulièrement ciblés et décriés non pas pour le manque de projets mais par la qualité des travaux réalisés et l'absence de contrôle qui prévaut.