Les habitants des régions de Seguedel et Barak, relevant administrativement de la commune de Grarem Gouga, au nord de Mila, ont bloqué, dans la journée de jeudi, la RN 27, reliant Grarem à la wilaya de Constantine, en signe de protestation contre les dures conditions dans lesquelles ils vivent. Les protestataires ont formulé une plate-forme de revendications comprenant 3 points, à savoir la prise en charge de la route communale complètement dégradée menant à leurs bourgades respectives, l'eau potable et la réouverture de la salle de soins, fermée depuis le début des années 1990. En effet, la route desservant ces deux localités situées à près de 20 kilomètres au nord-est de Grarem est dans un état tel que les transporteurs publics l'ont abandonnée. Concernant l'alimentation en eau potable, les deux agglomérations vivent, en effet, de véritables malheurs. Leurs habitants sont obligés, affirme-t-on, d'aller chercher le liquide précieux à dos d'ânes, parcourant des trajets à la fois difficiles et longs. une tâche qui devient quasiment impossible par mauvais temps, autant dire toute la saison hivernale, puisque les localités concernées sont situées sur un massif montagneux s'élevant à plus de 1 000 mètres d'altitude. S'agissant de la réouverture du centre de soins localisé dans la région, celle-ci est devenue impérative, dans la mesure où Seguedel et Barak sont désormais considérées comme des régions isolées, au vu de l'état des routes d'une part et de l'éloignement du chef-lieu communal d'autre part. Le président de l'APC, M. A. Maghzili, qui s'est déplacé sur les lieux, a promis aux citoyens une prise en charge rapide de leurs doléances qu'il a qualifiées d'ailleurs de légitimes. Il y a lieu de signaler que le projet d'alimentation de ces deux localités en eau potable est inscrit depuis des années, a-t-on appris, mais pour des raisons que les riverains n'ont pas expliquées, il n'a pas été lancé. K. Bouabdellah