Après la fête des deux Aïds, qui ont coûté la prunelle des yeux, voilà que dans quelque jours une autre fête coutumière, celle de Yennayer arrive. Cette fête, qui coïncide avec le dixième jour du mois de janvier, demeure, elle aussi, de toutes les dépenses. À cet effet, les placettes publiques, les boulevards et les marchés de la ville ont été envahis par les vendeurs de confiserie de tous genres, une tradition ancestrale qui fait partie des fêtes que les Algériens attendent, qu'on le veuille ou non, même si parfois elle fait l'objet de réticences de la part des pères de famille qui hésitent souvent, mais finissent par craquer aux délices de tous les fruits exotiques. Cet attrait qui, parfois, est aléatoire trouve dans la plupart des cas le prétexte des enfants qui insistent auprès de leurs parents afin de fêter l'événement et c'est ce qui se produit le plus généralement malgré toutes les contraintes. Les citoyens se sont rués sans chercher le prix car, il faudrait pour cette fois-ci égayer la maison et faire plaisir aux enfants et même aux adultes. On pouvait remarquer toutes les marques de chocolat, bonbons, cacahuètes, noix, noisettes, dattes, figues sèches…, comme la tradition le veut. Sans oublier les fruits et diverses limonades. Aujourd'hui sont venus s'ajouter les pistaches, les dattes fourrées, les variétés de chocolat, le kiwi, les avocats qui font tomber les moins gourmands même si pour la consolation on pourra toujours qu'une fois par an n'est pas coutume. Abed Meghit