Le tribunal correctionnel de Ziadia, à Constantine, a décidé, hier, de reporter ladite affaire de l'étudiant qui avait tenu des propos offensants à l'encontre du président de la République française, Nicolas Sarkozy, suite à une requête déposée par l'avocat de la défense, pour le 3 février prochain. Aucune précision n'a, cependant, filtré, concernant les raisons exactes de ce report. C'est dans l'enceinte de l'université Mentouri de Constantine, que les évènements se sont déroulés, quelques minutes avant que le président français, accompagné de son homologue algérien, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ne soient accueillis par près de 2 000 personnes, dont la moitié était des étudiants de l'université. Parmi eux, se trouvait Moncef Fellahi, âgé de 26 ans et étudiant de 3è année en postegraduation au département des sciences de la terre, à la faculté de Zouaghi. Ce dernier portait une pancarte sur laquelle on pouvait lire plusieurs slogans, entre autres, “Algérie, algérienne et arabe…Sarkozy, quelles sont tes origines…ou encore…Sarkozy, pourquoi vous-êtes raciste ?”. Considéré comme des propos diffamatoires et une offense à un chef d'Etat, le service d'ordre mobilisé en très grand nombre pour la circonstance, a vite fait d'interpeller l'étudiant et saisir sa pancarte, quelques minutes avant l'arrivée de la délégation à l'université où, le président français devait tenir un discours devant la communauté estudiantine. Hier, une forte tension régnait au sein du tribunal de Ziadia. Bien que le principal accusé dans cette affaire s'efforçât de tenir un semblant de calme devant ses proches, sa mine défraîchie ne laissait aucun doute quant à son état d'esprit. Et pour cause, son inquiétude quant au report du procès à une date ultérieure. Toutefois, il lancera à l'adresse de la presse “avoir pleine confiance en la justice Algérienne”. Betina Souheila