À cause de l'absence, du moins du manque de l'outil de réalisation, la wilaya de Tizi Ouzou n'a livré que 15 000 logements sur un programme global de 43 000, tous segments confondus. Ce constat a été fait avant-hier à l'occasion d'un conseil de wilaya consacré au secteur de l'habitat et du logement à Tizi Ouzou. Le DLEP a présenté un état de son secteur qui renseigne sur les retards accusés dans l'ensemble des programmes lancés à l'indicatif de la wilaya. Ainsi, l'habitat rural a enregistré beaucoup de retard. Sur un total de 20 050 aides accordées, seulement 3 091 unités ont été livrées. Soit un taux de 15,42%. La meilleure performance, en la matière, est à mettre à l'actif de la daïra de Ouaguenoun, qui a atteint un taux de 47,65% de livraison sur un quota de 980 aides, tandis que la daïra d'Azeffoun est à la traîne avec un score de 7,14% de livraison. Au chapitre LSP (logement social participatif), les choses semblent évoluer comme sur des roulettes carrées. Avec une consistance de 8 042 logements, l'on n'a pu inscrire moins de la moitié, soit 3 228 logements. Le nombre de logements achevés ne dépasse pas les 1 400. En revanche, le logement social OPGI affiche de bons résultats. On a livré, en effet, sur un total de 5 202 logements, quelque 3 612 unités. Il reste à réaliser 837 logements, selon le bilan de la Dlep, qui n'a pas manqué de faire état d'un certain nombre de contraintes qui ont retardé le lancement de la totalité des programmes de logements dans la wilaya de Tizi Ouzou. Intervenant lors des débats, Mohand-Akli Aoudj, qui a représenté le P/APW Mohamed Ikherbane au conseil de wilaya, a mis le retard sur l'absence de l'outil de réalisation. À ses yeux, la wilaya ne va pas réaliser de miracles tant qu'elle demeure dépourvue de moyens de réalisation qui font pour l'heure le bonheur des autres wilayas. Pour redorer le blason terni, l'orateur suggère une seule solution : doter la wilaya d'un outil de réalisation performant. Le secrétaire général de la wilaya, qui a présidé la séance en l'absence du wali, est allé dans le même sens, en appuyant la suggestion. Il a demandé de lever les contraintes que rencontrent les entrepreneurs dans la réalisation des projets de logements. Le secrétaire général a piqué une colère noire contre certains membres du conseil de wilaya qui sont venus à la réunion “les mains vides”. C'est lorsqu'il a apostrophé le représentant des PTT au sujet de ce qui a été fait pour le secteur de l'habitat que M. Abbas est sorti de ses gonds. “Quand on vient à la réunion de l'exécutif, on doit ramener un état”, a-t-il tonné. Y. A.