C'est un homme brisé, parlant difficilement qui nous a rendu visite hier au journal pour nous exposer son cas. Boukhezata Mouloud, attaché technique auprès de l'entreprise Sonatro, s'était déplacé en février 2005 à Djanet dans le cadre d'une mission. Sur les lieux, il est victime d'un AVC (accident vasculaire cérébral). Il est alors hospitalisé à Djanet, avant d'être transféré à Alger, inconscient et paralysé. S'ensuit une convalescence de six mois au cours desquels il a dépensé 200 000 DA en soins et médicaments. Le problème est que son entreprise pour laquelle il travaille depuis 33 ans ignore totalement son cas. Il accuse en particulier le DRH. Ces démarches au niveau des ministères du Travail et de la Justice n'ont pas abouti pour le moment. Et pour ne pas se retrouver à la maison, où il risque de commettre des actes irréfléchis, il a demandé à son médecin traitant de lui signer une reprise de travail. Boukhezata Mouloud a donc repris son travail alors qu'il est physiquement et psychologiquement diminué. Son entreprise, Sonatro, continue de faire l'impasse sur son cas qui relève du droit du travail.