Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a affirmé jeudi dans un message à son homologue tunisien, M. Zine El-Abidine Ben Ali, que sa visite en Tunisie contribuera à “relancer” les relations bilatérales vers des “horizons prospères” et à enrayer “tout ce qui est de nature à influer sur la dynamique relationnelle et de coopération”. “Je tenais, au moment de quitter ce beau pays qu'est la Tunisie, à réitérer mes sentiments de considération et de respect, à vous adresser tous mes vœux de santé et de bien-être, et à souhaiter au peuple tunisien vaillant davantage de progrès et de prospérité”, lit-on dans le message du président Bouteflika. “C'était pour moi un réel bonheur, a ajouté le président de la République, que de me rendre en Tunisie, ce pays frère et généreux dont je garde encore les meilleurs souvenirs”. Le président Bouteflika a écrit : “Notre rencontre marquée par ce noble sentiment de fraternité et de solidarité et par ces liens solides entre nos deux pays et peuples frères aura été une opportunité pour réaffirmer cette relation profonde en ce 50e anniversaire du bombardement de Sakiet-Sidi-Youcef, où a eu lieu un crime colonial des plus abjects, où la destruction a ébranlé la stabilité et la quiétude de tout un village frontalier et où sont tombés des dizaines d'Algériens et de Tunisiens dont des femmes et des enfants innocents, sans en compter les blessés”. “Alors que nous évoquons cette épopée héroïque et mémorable où s'est mêlé le sang de deux peuples frères, nous nous recueillons avec humilité et déférence à la mémoire de nos vaillants martyrs qui ont donné leur vie pour la dignité, pour la liberté, pour l'indépendance”, a encore dit le chef de l'Etat. Il a, par ailleurs, souligné que “ces évènements, dont l'unité de deux peuples prend à jamais un caractère exemplaire, resteront un parfait témoin du soutien indéfectible qu'a trouvé la guerre de Libération algérienne auprès du peuple tunisien, et en particulier dans les régions frontalières qui ont accueilli, dans un élan de générosité sans faille, les nombreux réfugiés. Les moudjahidine ont, eux aussi, trouvé aide et soutien en Tunisie qui aura ainsi donné un prolongement stratégique à la guerre de Libération”. “Notre rencontre, a-t-il affirmé, nous aura permis de réitérer la force des relations qui lient nos deux pays, la nécessité de renforcer la coopération dans tous les domaines et l'impératif de définir des projets communs au seul service des citoyens des deux pays, notamment ceux des régions frontalières, tout en encourageant hommes d'affaires et investisseurs à rechercher et saisir le meilleur moyen d'appuyer les projets de partenariat”. Le président de la République a indiqué que “les actions communes de développement dont ont bénéficié, durant les vingt dernières années, les zones frontalières, qui ont souffert plus que d'autres des affres du colonialisme, traduisent véritablement notre volonté sincère et notre ferme détermination de voir ces zones demeurer des passerelles de coopération entre les deux pays”. “Bien que les projets communs réalisés en ce temps-là n'aient pas résisté aux défis et exigences de l'économie mondiale et aux réformes appliquées dans nos deux pays, ils nous ont toutefois permis d'identifier les points faibles et notre capacité d'établir des projets communs à l'avenir sans nous décourager à prospecter des perspectives de coopération et de partenariat”, a-t-il encore précisé. “Nous suivons avec fierté les progrès accomplis par la Tunisie et les réalisations politiques et économiques effectuées sous votre sage direction”, a-t-il conclu. R. N.