Le corps des GGF de la Gendarmerie nationale, aux avant-postes de la lutte contre la contrebande et le terrorisme dans les régions frontalières, vient d'être, une nouvelle fois, endeuillé lors d'un lâche attentat perpétré, hier, aux premières heures de la journée. Selon des sources locales, une section de ces gardes frontières était en patrouille en début de soirée quand elle a reçu des informations portant sur la présence de contrebandiers dans le désert de la commune d'El-Hamria, à 100 km du chef-lieu de la wilaya. Dirigés par un sous-lieutenant, les militaires se mirent en mouvement vers le lieu ciblé, une étendue de dunes, de désert et de jardins. Vers 1h du matin, une fois la patrouille localisée entre les dunes et les petits maquis situés entre El-Hamria et Erguiba, elle tombera dans une embuscade meurtrière tendue par un groupe de terroristes dont le nombre est estimé entre 20 et 25 personnes. La nature du relief ne laissa aucune chance aux braves gendarmes qui agissaient par bravoure dans un relief difficile et dans la pénombre de la nuit par appel du devoir. Sur le coup, 7 gendarmes trouveront la mort alors qu'un huitième décédera plus tard, durant la journée, à la suite de ses blessures. Les terroristes emporteront avec eux 8 Kalachnikov, une arme semi-automatique, un véhicule tout-terrain et des équipements de vision nocturne. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'information donnée aux gendarmes sur la présence de contrebandiers serait fondée et non une fausse information pour leur dresser un guet-apens. La présence des contrebandiers était certaine, sauf qu'ils bénéficiaient de la protection des terroristes. Des faits qui confirment une énième fois la connexion entre les deux grands crimes organisés que sont le terrorisme et la contrebande. L'opération de ratissage déclenchée juste après le drame permettra de retrouver le véhicule tout-terrain. Il y a quelques jours, les services de sécurité en opération dans la région avaient accroché un groupe de terroristes. Durant l'opération, le terroriste Abdelkader Hadoud a été arrêté. Selon des indiscrétions, il avouera la présence dans la région d'un important groupe que dirige un certain Gharbi Abdelmalek à la tête de katibat El-Kamakem. Un réseau de soutien a été identifié et deux jeunes filles, chargées de monter une cellule féminine, ont été interpellées. M. Benmessaoud/ khaldi B.