Les eaux usées rejetées dans la nature et à proximité des exploitations agricoles ne sont pas un phénomène nouveau à El-Assafia, commune située à 14 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Laghouat. Ces eaux usées sont, nous dit-on, dues aux éclatements fréquents et autres déperditions des canalisations provenant de Laghouat et qui traversent une bonne partie des exploitations agricoles, source de vie de dizaines de familles de cette commune. Un état de fait qui affecte négativement le bien-être des citoyens. Aussi, les risques de contamination par l'eau potable captée péniblement par les citoyens de cette paisible localité, et par celle servant à l'irrigation de leurs produits agricoles, sont omniprésents. En effet, en sus du choléra, de la typhoïde de la leishmaniose et autres maladies à transmission hydrique (MTH), l'environnement est gravement affecté. Dans une lettre adressée au P/APW de Laghouat, les citoyens n'ont pas caché leur crainte de voir ressurgir les maladies qu'en croyait éradiquées. Ils n'ont pas manqué de rappeler que les autorités locales (APC et chef de daïra) ont été informées du problème de santé publique qui en découle. Ceci pour dire que la sonnette d'alarme a été tirée depuis longtemps, mais en vain. “Nous n'avons pas confiance en nos élus, nous sollicitons l'intervention pure et simple du premier responsable de la wilaya. Nous souhaitons qu'il vienne ici pour constater la situation catastrophique dans laquelle se trouvent nos exploitations agricoles.” En plus des eaux usées domestiques, les citoyens déplorent la désolante image, visible de loin, des rejets industriels déversés dans la nature provenant du processus de fabrication adopté par la limonaderie Moulay et Fils, implantée à l'entrée ouest du chef-lieu de la commune d'El-Assafia. Ils se demandent où est passée la commission d'hygiène de l'APC fraîchement élue et appelée à pallier la défaillance ? Les exploitants agricoles s'impatientent de voir la station d'épuration des eaux usées (STEP), dont les travaux de réalisation vont à la vitesse de la tortue, selon eux, mise en service. En attendant, il est urgent d'exploiter d'une manière plus optimale les canalisations existantes en matière de gestion des réseaux d'assainissement. À cet effet, l'état des lieux de la commune d'El-Assafia laisse vraiment à désirer et sa réhabilitation est plus que nécessaire. BOUHAMAM Arezki