La commune d'El-Affroun connaît, actuellement, des mutations profondes donnant l'image d'un véritable chantier. Dans le cadre du PCD 2007, plusieurs projets importants pour un coût dépassant les quatre milliards de centimes sont en cours d'achèvement. À l'ouest, la placette du 11-Décembre 1960, livrée il y a sept mois, petit square où les familles ont trouvé un lieu pour s'attabler dans un cadre agréable (une première à El-Affroun) et le rond-point fleuri avec jet d'eau réalisé en un temps record et où les nouveaux mariés s'arrêtent désormais pour la pose souvenir, la création d'un marché, la construction de locaux à usage professionnel, la réorganisation (avec de multiples services) de l'agence des transports urbains… À l'est, la liaison RN4-Sidi Nouihi (quartier important pour sa population et ses entreprises), naguère une piste menant au piémont, est aujourd'hui une route carrossable. L'état des routes a connu une amélioration sensible ces deux dernières années malgré une absence d'APC avec l'éviction de trois maires en un seul mandat. Les travaux de revêtement de plusieurs artères de la ville et de bétonnage bitumage de ruelles (lot 112 et 8 lots), précédés de travaux d'assainissement pour certaines rues, d'aménagement de trottoirs dans les nouveaux quartiers et pavage des trottoirs du centre-ville, avec plantation d'arbres ornementaux ont été entrepris. Par ailleurs, les travaux importants (assainissement, adduction, bordures, voirie, mise à niveau, escaliers…) en vue du désenclavement du douar Benaouda-Ali, situé sur une zone montagneuse, ont été source de grande satisfaction pour les habitants des quartiers qui le constituent. Le coût de l'opération est de 35 000 000 DA. Le secteur de l'hydraulique n'est pas en reste. Les autorités prennent en charge un projet d'envergure relatif à l'évacuation des eaux pluviales et confié à l'Onid. Le coût de l'opération, qui devrait se terminer au mois de juin prochain, dépasse les deux milliards de centimes. Le problème du ruissellement des eaux pluviales s'écoulant des hauteurs, véritable déversoir, et celui du ravinement des sols qui en découle, rendant impraticables les rues de la ville, seront, selon le nouveau maire, M. Djelloul El-Kebir, installé depuis décembre, réglés définitivement. Ce problème date des années 1980, lorsque les fossés canalisant et drainant les eaux pluviales vers les deux oueds (Bouroumi à l'est et oued Djer à l'ouest) ont été comblés dans un but “d'embellissement” de la ville. D'autres réalisations sont en cours, telles l'édification de tribunes au stade municipal, pour un montant de 31 300 000 DA, inaugurées le 1er novembre dernier par le wali de Blida, la pose de gazon de dernière génération (en cours), une piscine semi-olympique, une salle omnisports (à l'étude), de nouveaux forages (ce qui a eu pour conséquence la distribution quotidienne de l'eau potable) ; l'achèvement de 118 logements LSP dont l'état d'avancement des travaux a fait l'objet d'une récente visite du wali, la construction imminente d'une mosquée dans un quartier ouest de la ville, celle de 230 logements sociaux, d'un campus universitaire et d'un bureau de poste ; l'extension des dépendances de la mosquée El Atiq, la restauration de l'ancienne église et sa reconversion en musée, la réorganisation d'espaces publics avec espaces verts, la création d'une bibliothèque dans l'agglomération de la cité Beni Mouimen… Une véritable métamorphose s'opère dans une commune déficitaire et en détresse qui a été prise à bout de bras par le chef de daïra et le secrétaire général de la mairie, Haffaf Benaïcha (côté administratif), à l'éviction du 3e maire, et auxquels s'est joint depuis trois mois l'actuel P/APC. Dans ce décor prometteur, un point noir : les constructions anarchiques et illicites qui sont légion à El-Affroun et auxquelles s'attaquent les autorités par voie de justice. El-Affroun apparaît comme une commune à la gestion difficile. De nombreux scandales y ont éclaté. Le nouveau P/APC n'a pas caché la lourdeur de la tâche qu'il a à assumer : “Ce n'est pas facile, mais nous ferons le maximum avec l'aide de Dieu !” F. S.