Avec 11 forages, une distribution quotidienne d'eau potable et une production qui a doublé en trois ans, le secteur de l'hydraulique se porte, actuellement, bien à El Affroun. C'est par deux réalisations importantes à El Affroun, que le wali de Blida a débuté sa visite d'inspection des chantiers relevant du secteur de l'hydraulique, en cours ou achevés, (champs de captage, châteaux d'eau, forages, réseaux de distribution, d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales) à travers dix villes et localités de la wilaya (El Affroun, Aïn Romana, Oued El Alleug, Benkhelil, Blida, Chebli, Bouinan, Hammam Elouane, Larba et Meftah). À Ouled Hamidène, réalisé par l'entreprise Hydro-Ter pour un montant de marché de 44 343 000 DA, le château d'eau d'une hauteur de 23 m et d'une capacité de stockage de 500 m3, est achevé à 65%. Il arrive à point nommé pour renforcer les capacités de stockage pour les localités d'Ouled Hamidène, Souidani Boudjemaa et Bendella. L'ancien château d'eau, d'une capacité de 200 m3, étant appelé à être démoli du fait de sa vétusté, la réalisation nouvelle qui répond aux normes, devrait combler les besoins en eau de la région. Mieux, elle vise, selon les responsables locaux de l'hydraulique, “sinon le long terme, le moyen terme”. À El Affroun, l'important projet d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales vers les oueds de Oued Djer, à l'ouest, et Bouroumi, à l'est, d'un montant avoisinant les 5 milliards de centimes et visant la protection de la ville contre les inondations, touche à sa fin. Un soulagement pour la population qui a eu à souffrir, durant des années, du ruissellement des eaux de pluie en zone urbaine et de leur stagnation dans la basse ville, notamment dans le quartier de la gare ferroviaire qui devenait, alors, à la suite de fortes précipitations, un véritable lac boueux. Avec la collecte de l'intégralité des eaux qui se déversent sur la ville, cette réalisation qui a prévu, aussi, de nouveaux avaloirs, devrait permettre l'assainissement total d'El Affroun. Jusqu'à la fin des années 1970, des fossés contournant la ville drainaient, vers les deux oueds, les eaux de pluie qui descendaient des hauteurs d'El Affroun. Un procédé qui, durant plus d'un siècle, avait fait ses preuves. Pour les besoins de “l'embellissement” de la ville, ces fossés ont été comblés et la chaussée élargie. Depuis, les eaux non canalisées se déversaient en pure perte, causant des préjudices aux infrastructures routières et générant des désagréments à la population. Par ailleurs, comme nous l'a signalé, M. Benbouzid, responsable à la DHW, “l'extension anarchique d'El Affroun vers le piémont a fait que tous les caniveaux et les drains ont été bouchés, et que certaines habitations forment des obstacles à l'écoulement des eaux pluviales”. Un réseau de cette envergure s'imposait, alors. La 7e tranche de cette réalisation, lancée par la Direction de l'hydraulique de Blida, a été confiée à l'entreprise Ecosisk. Le chef de cette entreprise, M. Benakkacha, satisfait de parvenir à l'aboutissement du projet, évoque, cependant, diverses entraves d'ordre technique, avant tout, dont le manque de plans de recolement qui “nous auraient simplifié le travail”, l'anarchie dans l'installation des réseaux souterrains ainsi que les branchements illicites qui font avancer “en aveugle” (mais encore d'autres obstacles telles les clôtures illicites élevées autour des habitations et dans les cités urbaines) : “Nous aurions souhaité que les travaux entamés fassent l'objet d'un plan de recolement” impliquant Algérie Télécom, l'Hydraulique et Sonelgaz et faisant état de la réalité des réseaux souterrains afin d'avancer en terrain sûr. Il déplore, à cet effet, le manque de coordination et de discipline. L'étude a dû, ainsi, faire l'objet de plusieurs avenants du fait de modifications qui sont intervenues dans le tracé, véritables freins à l'avancée des travaux. Ils auraient généré des coûts supplémentaires et un retard, notamment, en période hivernale. Le projet arrive “au bout du tunnel”, à la belle saison ; ce qui devrait donner le temps de procéder au revêtement des rues et quartiers touchés par l'érosion et le creusement des fouilles lors de la pose des buses. Le spectre des voies de circulation inondées et des rues ravinées par le mouvement des eaux charriant des sédiments (pierres, boue…) ne devrait plus être, l'hiver prochain, qu'un mauvais souvenir. Avec 11 forages, une distribution quotidienne d'eau potable et une production qui a doublé en trois ans, le secteur de l'hydraulique se porte, actuellement, bien à El Affroun. Quant au coût de l'eau, cela est une autre histoire…