Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz, a affirmé, jeudi à Tifariti, que les prochaines négociations entre les deux parties en conflit au Sahara occidental, le Front Polisario et le Maroc, prévues en mars prochain, sont “un moyen et pas une fin”. Les négociations entre le Polisario et le Maroc, dont le quatrième round est prévu en mars prochain, sont “un moyen et pas une fin”, a dit le chef de l'Etat sahraoui devant les membres du Parlement, précisant que “ce moyen permet à notre peuple d'exercer son droit légitime à l'autodétermination et à l'indépendance à travers un référendum libre et honnête”. Il a ajouté : “Nous irons au prochain round des négociations avec une volonté sincère de paix sur la base de la légalité internationale et nous défendrons jusqu'au bout le droit à l'indépendance.” Evoquant la situation des populations sahraouies dans les territoires occupés, le chef de l'Etat sahraoui a dénoncé “le régime colonialiste marocain” qui a “transformé ces territoires en une immense prison où se pratiquent les pires et différentes formes de violations des droits de l'homme”. Dans ce cadre, il a lancé un appel “urgent” aux Nations unies pour intervenir, a-t-il précisé, “afin de mettre fin aux violations des droits de l'homme par les autorités marocaines d'occupation, de lever l'embargo imposé aux populations de ces territoires et d'ouvrir le champ aux organisations internationales indépendantes et aux médias et de protéger ces populations”. Parlant du nouveau parlement sahraoui, il a indiqué que son rôle doit être complémentaire aux autres institutions dans la défense de la cause sahraouie et de servir les intérêts généraux, appelant les nouveaux membres élus à être dignes de la confiance placée en eux par le peuple sahraoui lors des dernières élections qui s'étaient déroulées dans une parfaite organisation. Dans ce cadre, il s'est félicité du taux de représentativité réalisé par la femme sahraoui, relevant que ce taux s'est élevé à 34%. Enfin, il a rendu hommage, en ce 32e anniversaire de la RASD, “aux pays frères et amis” qui soutiennent le combat du peuple sahraoui pour le recouvrement de ses droits légitimes, en citant notamment l'Algérie et l'Afrique du Sud, un pays qui vient de nommer un ambassadeur extraordinaire auprès de la RASD. R. I./Agences