Juste après le match face l'ASO, nous nous sommes rapprochés de l'entraîneur de l'USMAn qui nous a accordé cet entretien avec sa gentillesse habituelle. Liberté : Une défaite inattendue face à une équipe pourtant très amoindrie... Abdelkader Amrani : Nous avons très mal joué en laissant beaucoup d'espaces à l'adversaire, ce qui a donné plus de confiance aux Chélifiens qui méritent leur victoire. Mes joueurs n'ont pas été à la hauteur dans les duels tout en conservant le ballon inutilement sans aller de l'avant, ce qui a profité à l'adversaire qui a pris des risques en jouant dans notre zone. Notre tare réside toujours dans ce déficit sur le plan psychologique puisque mon équipe joue mal à l'aise à l'extérieur en appréhendant les matches hors de ses bases. Il nous faut une victoire à l'extérieur pour être plus sereins à l'avenir. En conclusion, je dirai que beaucoup de travail reste à faire. Vote défense a semblé inerte, un commentaire ? Comme vous l'avez constaté, nos défenseurs et nos récupérateurs jouent trop reculés pour ne pas encaisser, un truc qui passe dans leur tête malgré nos consignes qui ont toujours été de ne pas jouer derrière trop longtemps, c'est un péché que nous devons éliminer avec le temps et qui n'est pas aussi facile à anéantir. Comment avez-vous trouvé l'adversaire ? L'ASO n'est pas à présenter et ses joueurs aussi. L'état d'esprit demeure toujours le même car l'équipe n'a rien perdu de ses qualités surtout sur le plan moral où les joueurs abordent le match avec cette grande envie de bien faire et cette hargne qui est nécessaire et très utile pour la gagne. La fougue de ces jeunes est leur qualité suprême. Le public n'a pas été ingrat en vous applaudissant longuement à votre entrée sur le terrain… Je ne vous cache pas que ça m'a fait plaisir au point de me donner la chair de poule. J'étais content au point d'avoir des larmes aux yeux. Je savais que le public chélifien n'a jamais été ingrat et mes relations avec les supporters et l'entourage de l'ASO sont toujours impeccables et j'en ai eu la preuve lors de la mise au vert puisque j'ai reçu beaucoup de visites. Je leur en suis très reconnaissant et ça explique aussi que j'ai effectué un travail avec le cœur et surtout avec tout ce que j'avais comme force et surtout d'abnégation et de sincérité. Quel sentiment avez-vous eu en foulant le terrain du stade Boumezrag ? En plus de la joie provoquée par une certaine nostalgie, ça m'a semblé un peu bizarre de faire face à mon ancien club et surtout face à des joueurs qui étaient sous ma coupe mais je me suis repris en faisant face à la réalité du métier. C'est ça le football et ce qui fait son mystère. Vous aurez à rencontrer votre ancien club, le WAT, un mot sur ce match... Ce ne sera pas facile face à une équipe qui se bat pour sa survie car la volonté sera grande du côté des Tlemcéniens mais on devra effacer cette défaite par un résultat positif devant nos supporters auprès desquels nous devrons nous racheter. Le WAT est mon ancien club où j'ai passé ma carrière de joueur en plus de celle d'entraîneur mais sur le terrain, ce sera autre chose. Après le match comme avant, ils seront toujours mes amis. Propos recueillis par Z. Nourine