L'association Aide et soutien aux jeunes de la wilaya de Chlef a organisé, dernièrement, au Centre d'information et d'animation de la jeunesse (CIAJ) en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports, une journée d'étude et de réflexion sur les maux sociaux à Chlef. Ont pris part aux travaux de cette rencontre outre M. Khelifa Kriche et Mlle Fatima Chebah, respectivement président de l'association organisatrice et chef de service de la jeunesse au niveau de la direction de la jeunesse et des sports, de nombreux directeurs d'établissements de jeunesse et autres présidents d'association venus de différentes communes de la wilaya. Organisée sous le thème “La maison de jeunes et l'association face aux fléaux sociaux”, cette journée d'étude qui était animée par plusieurs psychologues dont le doyen Maâmar Aït Saâda, intervient, selon les organisateurs, suite aux graves dérives que la plupart de notre jeunesse est en train de connaître, particulièrement ces dernières années et ce, en l'absence d'une parfaite prise en charge des épineux problèmes, auxquels nos jeunes sont continuellement confrontés. “Si nos jeunes sont aujourd'hui follement attirés par de multiples fléaux sociaux, c'est parce que nous les avions très mal pris en charge à tous les niveaux en tant que responsables et même en tant que parents. La situation quant à ce sujet est de plus en plus dramatique et alarmante, c'est une véritable calamité qui prend une ampleur fortement inquiétante. Nos jeunes se livrent continuellement à la drogue, aux agressions, à la délinquance et pire encore, ils risquent à n'importe quel moment leur vie en utilisant des embarcations de fortune en espérant rejoindre l'autre rive de la Méditerranée, et vivre dans l'eldorado tout simplement parce qu'ils manquent d'emploi, de logement et d'un traitement correct”, diront de nombreux psychologues à l'adresse des responsables des maisons de jeunes et d'autres structures de jeunesse présents. Les mêmes intervenants ont également appelé l'ensemble des responsables de différents secteurs à se pencher sérieusement sur ce problème qui devient délicat. “Que chaque responsable quel que soit le secteur dont il appartient doit jouer pleinement son rôle envers cette jeunesse en mettant à sa disposition les moyens indispensables à sa réelle prise en charge. Ce phénomène n'est pas uniquement l'affaire de la direction de la jeunesse et des sports, c'est l'affaire de l'ensemble des secteurs”, font savoir enfin les organisateurs de cette rencontre. AHMED CHENAOUI