Comme il fallait bien s'y attendre, le miracle tant espéré par certains proches et sociétaires du club de M'dina J'dida n'a pas eu lieu, confirmant cette fois-ci officiellement la rétrogradation des Vert et blanc en seconde division. La dernière défaite, jeudi, en terre belcourtoise, conjuguée à la victoire du CABBA face au double champion usmiste a, en effet, “jeté” l'ASMO dans l'enfer de l'antichambre de l'élite, où sa place était, d'ailleurs, réservée depuis un bon bout de temps déjà. Mais si cette sanction qui a “puni” la faiblesse, voire la médiocrité du groupe asémiste, a quelque peu indigné et secoué les inconditionnels du second club phare d'El-Bahia, elle est venue confirmer au moins une chose : l'ASMO qui ressemblait davantage à un vaisseau fantôme qu'à un club de première division n'a pas un “capitaine” digne d'un tel “bâtiment”, capable de la mener à bon port, comme il l'avait tant crié sur tous les toits lors de son intronisation en lieu et place d'un Bendadache qui a eu, au moins, le mérite de reconnaître qu'il n'avait pas pu assumer convenablement son rôle et/ou mener à bien sa mission. Pas du tout à la hauteur des espérances placées en lui lors de son avènement, le président Tayeb Mehiaoui est, sur ce point, grandement impliqué dans cette fin tragique qui a scellé le sort d'une ASMO qui, il faut le dire franchement, a commencé à sombrer après le départ de son ex-président, Belkacem Bengarâa. Tout le monde à M'dina J'dida reconnaît que les erreurs faites en début de saison, surtout celles relatives au recrutement, ont mis en difficulté l'ASMO. L'avènement de Tayeb Mehiaoui et de sa “manne” financière certaine (comme il ne cessait de l'affirmer), qui allait, semble-t-il, mettre fin au calvaire des asémistes, dont le talon d'Achille était justement le manque de moyens a, ensuite, suscité un énorme espoir, aussi bien du côté des sociétaires et responsables du club que du côté de la galerie. Plus dure a été la chute pour ce club. La désillusion n'a eu d'égale que la consternation et le désenchantement qui s'installèrent du coup au sein même du groupe, lequel après avoir cru que Mehiaoui était “l'homme de la situation”, a fini par comprendre que le cauchemar ne faisait que commencer. Il avait promis de veiller à ce que le dû des joueurs aussi bien le passif que l'actif leur serait versé à même de les rassurer et de les mettre dans les meilleures conditions possibles pour qu'ils puissent se concentrer sur leur tâche sur le terrain. Hormis la première tranche (et encore !), les coéquipiers de Zerrouki n'ont presque rien touché. Ces promesses non tenues ont, faut-il le rappeler, contraint les joueurs à faire grève pour recouvrer leur droit. En vain. Mehiaoui avait, également, avancé qu'il structurait l'ASMO. Toute l'Algérie du football a dû, par la suite, rire sous cape, en constatant que ce club qui fêtera le premier septembre prochain ses 70 ans, a dû effectuer le trajet Oran-Alger lundi dernier pour ne rentrer au bercail, à l'issue de la défaite face à l'USMA, qu'à… trois heures du matin ! Inadmissible pour un club qui jouera 48 heures plus tard un match capital pour sa survie, face, de surcroît, à l'ogre belouizdadi du Chabab. Tous ces avatars et bien d'autres détails bien affligeants que nous tairons par charité ont précipité la descente de l'ASMO en seconde division, avec la complicité “passive” d'un Mehiaoui, qui ne semblait rien vouloir faire pour changer quoi que ce soit. Tout le reste, sur lequel on reviendra plus explicitement et plus longuement dans nos prochaines livraisons, a finalement démontré une incapacité flagrante et dévoilé au grand jour l'échec d'un président pas du tout comme les autres. La rétrogradation de l'ASMO, le départ du “courageux” Maatallah, la grogne des supporters et la descente en flèche de la cote de Mehiaoui semblent donc bien parpour alimenter les débats et les discussions tout au long d'un été qui sera chaud, très chaud du côté de M'dina J'dida. A. K.