Les 60 000 habitants de l'actuelle ville vivent sous la menace potentielle d'éruption de 1 300 puits en activité dans la zone et sous un potentiel hydrocarbures énorme, d'où la décision de délocalisation. Le choix définitif prévu dans 10 jours au plus tard du consortium chargé des études d'exécution et de suivi des travaux de réalisation de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud annonce le début du chantier de conception de la nouvelle cité, qui abritera les habitants de l'actuelle ville devant être déplacés en raisons des grands risqués liés à l'activité du champ de Hassi-Messaoud : une bonne partie de cette population se trouve à proximité de pipes, de puits ou d'installations très dangereuses. C'est un consortium sud-coréen qui se trouve bien placé pour remporter ce marché, dont le coût se compte en centaines de millions de dollars. Précisément, deux candidats sont en course pour s'adjuger le contrat : Hassi Messaoud Korea Consortium (HMKC), dont le chef de file est Korea Land Corporation, le groupement français Iosis International. Ces deux consortiums ont été retenus à l'issue de la phase technique. Le groupement conduit par le canadien SNC Lavalin a été écarté pour offre non conforme (documents techniques non conformes). La comissiontechnique a éliminé le consortium chinois ayant pour chef de file Shanghai Xian Dai Architectural Design pour n'avoir pu obtenir les 45 points nécessaires pour pouvoir présenter l'offre financière (33 points sur 75). Le consortium sud-coréen a obtenu 70, 78 points, Iosis 46,16 points. L'offre financière compte pour 25 points sur cent, avec comme critère privilégié dans cette phase l'offre financière la moins-disante contre 75 sur cent pour l'offre technique. HMKC a proposé hier, lors l'ouverture des plis financiers, un montant global des prestations de 49,99 milliards de dinars, contre 32,03 milliards de dinars pour Oasis. Il s'ensuit que le consortium sud-coréen se trouve bien placé, eu égard à son avance en termes de points à l'issue de la phase technique, placé pour remporter ce marché bien qu'il ait présenté l'offre la plus chère. Le consortium retenu accompagnera pendant toute la durée des travaux l'ENVH, l'établissement chargée du pilotage de la réalisation du grand chantier d'un coût évalué à 5-6 milliards de dollars, avec pour missions principales les études d'exécution, le suivi et le contrôle de la qualité des travaux. Conçue pour 80 000 habitants, elle sera achevée dans sept ans (un an et demi d'études et cinq ans et demi pour la construction). Les travaux de réalisation débuteront courant 2009. À la fin du premier trimestre de l'an prochain, sera choisi en principe la société ou le consortium chargé de la construction de la nouvelle ville. Cette dernière est appelée à être un modèle en matière d'aménagement urbain, conciliant fonctionnalité et respect de l'environnement. N. Ryad