Le premier forum sur l'investissement et le développement sera organisé du 20 au 22 mars en cours par l'Association pour le développement économique, social et culturel, ADESC, en collaboration avec l'Espace pour la promotion de l'investissement EPI, à l'école hôtelière, INTHT, de Tizi Ouzou. Ce forum, qui s'étalera sur une durée de trois jours et auquel prendront part des investisseurs, des universitaires, des élus, des représentants de l'administration et des organismes chargés de la promotion de l'investissement, se veut, selon les deux associations organisatrices, d'une part, un cadre pour contribuer à la construction d'une clairvoyance collective sur les entraves, les contenus, les acteurs, les méthodes et les moyens du développement local et, d'une autre part, un levier pour enclencher un processus de mobilisation des principaux acteurs autour d'objectifs prioritaires afin de mieux répondre aux attentes légitimes dans les domaines touchant à la vie institutionnelle, économique, sociale et culturelle de la région. Les organisateurs ont réparti la problématique en cinq axes principaux, à savoir comment booster l'investissement et créer de l'emploi durable ? Comment réorganiser et développer l'aménagement du territoire et de l'urbanisation et promouvoir le cadre de vie du citoyen ? Comment promouvoir le développement humain et favoriser l'intégration économique et socioculturelle des jeunes et lutter contre la marginalisation et l'exclusion ? Comment protéger l'environnement et lutter contre les pollutions ? Et enfin comment améliorer la cohésion et réduire la fracture entre l'Etat au sens large et la société ? L'urgence de se lancer dans une telle démarche est dictée, selon un document de présentation du forum, par la nécessité de résorber des déficits importants et répondre à de nouveaux besoins qui seront à l'horizon 2025, de 10 000 à 15 000 emplois, 10 000 logements et d'importantes infrastructures en tout genre, selon une étude universitaire qui estime que la région de Kabylie baigne dans une situation de crise tant la wilaya de Tizi Ouzou à elle seule compte actuellement pas moins de 100 000 chômeurs et un déficit de 30 000 à 50 000 logements, de centaines d'entreprises délocalisées, de milliers d'universitaires qui s'expatrient, un cadre de vie inacceptable et une léthargie qui persiste. Samir LESLOUS