Il faut bien dire que le nouveau patron d'Air Algérie n'est pas venu pour combler un vide, mais pour accomplir un véritable challenge à un moment où la compagnie nationale n'est surtout pas vue par sa clientèle comme un modèle dans la prestation de service. Pour Abdelwahid Bouabdallah, le nouveau P-DG d'Air Algérie, tout ou presque tout reste à faire, du moins au regard des ambitions qu'il nourrit pour la compagnie nationale. “J'ai critiqué Air Algérie et je continue aujourd'hui à la critiquer”, dira Bouabdallah dans l'interview accordée à Liberté. Manière pour lui de signifier que les problèmes qui se posent à la compagnie aérienne sont réels et ne relèvent nullement de la spéculation puisqu'il en fera le constat, en étant désormais aux commandes. Et en ce sens, il faut bien dire que le nouveau patron d'Air Algérie n'est pas venu, pour combler un vide, mais pour accomplir un véritable challenge à un moment où la compagnie nationale n'est surtout pas vue par sa clientèle comme un modèle dans la prestation de service. Le nouveau P-DG demande les moyens de la politique qu'il compte initier pour une mise à niveau sur tous les plans de la compagnie nationale dans un contexte où l'ouverture du ciel algérien à des compagnies étrangères reste de plus en plus probable. M. Bouabdallah parle de la justesse des revendications salariales, plus particulièrement des pilotes dont la situation n'est toujours pas clarifiée. Le départ de plusieurs dizaines d'entre eux vers les horizons moyens orientaux, plus gratifiants sur le chapitre de la rémunération rend le nouveau P-DG plus attentif à cette question qui risque, si elle ne trouve pas sa solution, de compromettre les chances de réussite du décollage d'Air Algérie. Un décollage qui appelle également le renouvellement de la flotte, mais surtout l'amélioration de l'image de marque de la compagnie auprès d'une clientèle, déçue, mais qui ne demande qu'à être convaincue d'une manière concrète par les changements annoncés. Et la meilleure manière de la convaincre reste, par exemple, de mettre enfin un terme aux retards incessants des vols de la compagnie, que n'expliquent pas entièrement “les raisons indépendantes” de la volonté des dirigeants d'Air Algérie. Z. B.