Les premières missions de l'Aniref s'articulent autour de la récupération des actifs provenant des entreprises publiques dissoutes, des terrains excédentaires des EPE en activité récupérés par les services des Domaines ainsi que des lots de terrains non attribués au niveau des zones industrielles. Face à un héritage des plus complexes qui bloque considérablement les investisseurs nationaux et étrangers dans la mise en œuvre des projets, la création de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière est venue d'abord mettre de l'ordre dans ce créneau et faciliter ensuite aux industriels l'accès à l'information concernant le foncier. C'est ce qu'a expliqué, hier, lors d'une rencontre avec la presse, Mme Mokraoui, directrice générale de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref). En prenant les reines de cette structure rattachée au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Mme Mokraoui s'est fixée comme objectif de ramasser le maximum de renseignements pouvant constituer dans un délai d'une année, une véritable base de données pour en faire une cartographie du foncier industriel en Algérie. Pour ce faire, il s'agissait de récupérer les actifs provenant des entreprises publiques dissoutes, des terrains excédentaires des EPE en activité récupérés par les services des Domaines ainsi que des lots de terrains non attribués au niveau des zones industrielles. Cette tâche, qui n'est pas de tout repos, vu le nombre d'intervenants dans le domaine, permettra de mieux gérer les projets d'investisseurs locaux et étrangers. “Beaucoup de projets sont partis en l'air en raison du problème du foncier”, a souligné la directrice de l'Aniref pour qui son agence constitue désormais le seul cadre pour les investisseurs qui n'auront plus à se présenter vers d'autres structures afin de régler la question du foncier. Un “guide foncier de l'investisseur”, a d'ailleurs été élaboré par l'Aniref afin d'aiguiller les industriels dans la réalisation de leurs projets. Mais pour la première responsable de l'Aniref, il s'agit aujourd'hui d'orienter et de convaincre les industriels de sortir d'Alger et d'aller vers l'Algérie profonde où le problème du foncier se pose moins. “Il faut sortir d'Alger, il y a des terrains disponibles à des prix raisonnables ailleurs, il y a Blida, Aïn Defla, Bouira et Tizi Ouzou”, a encore ajouté la DG de l'Aniref. En guise d'argument, elle précise que la procédure de l'acquisition aux enchères publiques concerne les communes des wilayas d'Alger, de Annaba, de Constantine et d'Oran et les communes chefs-lieux de wilaya et de daïra des autres wilayas du Nord ainsi que les communes des chefs-lieux de wilaya des Hauts-Plateaux, tandis que la procédure de gré à gré touche les autres communes du Nord et des Hauts- Plateaux non concernées par les enchères publiques, ainsi que les communes des wilayas du sud du pays. La directrice de l'Aniref a également appelé les walis à s'impliquer dans les investissements locaux en fonction des besoins de leurs régions. “Ce sont les walis qui décident pour leurs régions, l'Aniref a décentralisé la décision”, a ajouté la responsable de l'Aniref. “On ne viendra pas d'Alger pour dire ce qu'il faut faire à Aïn Defla”. En attendant la mise en place des agences de l'Aniref à travers le pays, Mme Mokraoui annonce l'installation d'une vingtaine de filiales en 2008. Il faut savoir que Le guide du foncier pour les investisseurs vise par ailleurs, des objectifs de gestion par convention d'un portefeuille immobilier et foncier, l'intermédiation immobilière et foncière, la régulation du foncier par le biais d'un observatoire et la diffusion de l'information. Sur ce dernier point, l'Aniref a mis sur Internet un site qui comprend une base de données réactualisées en fonction des nouveautés concernant le domaine. Salim Tamani