Deux terroristes ont été condamnés par contumace, tard dans la soirée de lundi, à 20 ans de réclusion par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès pour “adhésion à un groupe terroriste armé”. Il s'agit des nommés Ben Tata Mansour, dit L'hadj, et Zehaf Salaheddine, deux terroristes activant dans la région et actuellement en fuite. Deux autres individus arrêtés dans cette même affaire, M. Mohamed et K. Smaïl en l'occurrence (tous deux originaires de Mostaganem), ont écopé de trois ans d'emprisonnement pour le même chef d'inculpation. La genèse de cette affaire remonte à novembre 2006 quand, agissant sur la base d'informations, des éléments de la Police judiciaire ont mis la main sur les deux derniers mis en cause au niveau de la gare de Rouiba, alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre Tizi Ouzou. Durant cette audience, le nommé M. Mohamed a avoué avoir fait la connaissance du terroriste en fuite Ben Tata Mansour en mai 2006, avant de renier en bloc le grief retenu contre lui, à savoir adhérer à un groupe terroriste. Le deuxième coaccusé a révélé, quant à lui, que son ami M. Mohamed lui avait déjà avoué être en contact avec un groupe terroriste par le bais du terroriste Ben Tata, qu'il a rencontré en compagnie de deux individus à la station de taxis d'Alger, en vue d'un déplacement vers Boumerdès puis les Issers. C'est à l'issue de ce voyage qu'ils rencontrèrent, toujours selon les aveux de K. Smaïl, un certain Fodil dans une maison abandonnée aux Issers, qui leur remit une somme de 2 000 DA et deux CD mettant en relief une action criminelle commise par des terroristes dans la banlieue de Béjaïa, “en vue d'en faire l'apologie”, a-t-il ajouté. APS