“Personne ne nous oblige à aller les poings liés et les yeux fermés à l'OMC, surtout dans le secteur du médicament”, souligne le président-directeur général de Saidal hier sur les ondes de radio Chaîne III. Citant la Tunisie, membre de l'OMC depuis maintenant plus de 13 ans, le monopole sur le médicament est à 100%. M. Aoun plaide pour l'encouragement de l'industrie pharmaceutique nationale. Le P-DG de Saidal, évoquant la levée d'obligation d'investir, estime qu'aucun laboratoire digne de ce nom ne viendra prendre le risque dans un marché ouvert. Du coup “il faut compter sur les investisseurs nationaux, privés et publics”, estime-t-il. M. Aoun plaide aussi pour l'utilisation du médicament générique. “La différence entre le médicament générique et le médicament princeps réside dans le prix. L'acceptation ou la non-acceptation des médicaments génériques dépend de plusieurs choses”, explique-t-il. M. Aoun est revenu longuement sur les péripéties qui ont émaillé la réalisation de l'usine de l'insuline de Constantine. “La lenteur, une fois de plus pour ce qui est du projet d'insuline n'est certainement pas à imputer à Saidal”, affirme M. Aoun, estimant que “cette usine aujourd'hui est une réalité et elle produit les trois types d'insuline”. L'usine de Saidal est dimensionnée pour une production de 4,5 millions de flacons annuellement, pour être couverte jusqu'à 2015. Saidal a par ailleurs lancé, “il y a un mois, le chantier pour fabriquer de l'insuline sous forme de stylo jetable pour une seule utilisation” affirme M. Aoun. Saidal relève l'existence de 213 importateurs dans le médicament. “Il y a une concurrence déloyale de la part de certains opérateurs, tout le monde le sait mais personne ne réagit. Je pense qu'on n'ira pas loin”, estime M. Aoun. R. E.