La direction du tourisme de Constantine organise au cours de la dernière semaine du mois d'avril des portes ouvertes sur le tourisme et l'artisanat. A quelques semaines de l'ouverture de la saison estivale, cette manifestation est “une générale” de l'offre 2003. Ces portes ouvertes seront couronnées par deux journées gastronomiques tunisiennes où le voyagiste local, le rocher, en partenariat avec son homologue tunisien le Fatimide et l'hôtel Cirta, organise une journée d'études et un show-cooking tunisien. Ainsi, dans son stand, la direction du tourisme de Constantine a mis à la disposition du grand public la batterie de réglementation régissant le secteur. On a peu consulter les textes relatifs à l'hôtellerie, à la restauration, aux voyagistes, à l'artisanat et au mouvement associatif. Dans l'espace qui leur a été réservé, des artisans exposent le fruit de leur créativité. Constantine reste la capitale aussi bien de la dinanderie que du mahroudj. Dans son stand, le plus important opérateur touristique de la région Est du pays avec son agence de voyage et sa chaîne hôtelière composée de huit unités classées, propose une gamme de produits allant du balnéaire au thermal en passant par l'urbain. Le lendemain, nous visiterons les zones touristiques d'El-Kantaoui et de Sousse. Le Soviva, en pleine restauration, s'apprête à recevoir, et pour la première fois, des Algériens. C'est à Sousse que nous vérifierons de visu la volonté politique des Tunisiens de développer leur tourisme. Notre arrivée devant l'un des complexes de la zone coïncide avec le passage d'une délégation ministérielle. Priorité fut donnée à notre bus de stationner devant la marquise de l'établissement. C'est toute une symbolique, pour nous, qui sommes habitués à voir des villes entières paralysées lors des déplacements de wali (préfet). Cette nuit, nous la passons au Hana Beach, un trois-étoiles du centre-ville de Sousse. Une façon de prendre le pouls du quotidien des Tunisiens. Ici, sortir le soir pour une femme, même seule, est un geste banal. L'émancipation de la femme tunisienne est une réalité qui a su apprivoiser une société, pourtant patriarcale. Il fait doux, ce soir, à Sousse et la ville côtière entame une seconde vie à partir de 23h. Restaurants, cafés, discothèques sont animés sans produire de vacarme. Le lendemain, nous quittons la Tunisie pour la frontière algérienne, la tête pleine d'enseignements sur la politique touristique des uns et des autres, plus des photos de ces merveilleux sites et infrastructures. Ce sont les hôtels soutenus par les tours opérateurs et autres voyagistes qui réalisent les meilleurs taux d'occupation en cette période de l'année. La force de vente de la chaîne ibérique Ibérostar est en train de fouetter le tourisme balnéaire tunisien qui profite des compétences formées à l'école algérienne. Dans chaque hall d'hôtel, les voyagistes ont installé des desks pour vendre leurs produits. Les hôtesses de l'EGT sont descendues sur la place touristique constantinoise avec un nouveau produit “Découvertes” contenant cinq circuits (Saint Augustin et l'époque romaine. Au royaume des Berbères, du royaume de La Kahina aux Oasis sahariennes, messages de l'antiquité et les vestiges romains et, enfin, au coeur de la Numidie). C'est une tentative de sortir des sentiers battus des EGT qui nous ont habitués à la proposition de l'unique prestation Hard qu'est l'unité hôtelière. A travers un prospectus de haute facture, les circuits sont détaillés dans les deux langues française et allemande. Ces “tours” comptent chacun six villes de l'est du pays. Des villes qui n'abritent pas nécessairement des unités hôtelières de l'EGT Est. L'autre nouveauté est l'arrivée sur le marché local de l'hôtellerie du complexe Arc-en-ciel qui, avec ses 59 unités d'hébergement dispatchées entre chambres simples et suites, représente le premier investissement hôtelier d'envergure à Constantine depuis l'indépendance. S. G.