L'offre en matière de structures d'hébergement peine à atteindre les 20 000 lits, la quasi-totalité du parc hôtelier étant concentré au chef-lieu de la wilaya et au niveau de la station balnéaire des Sablettes. Moins de 3 millions d'estivants ont fréquenté, depuis l'ouverture de la saison estivale, les 21 plages ouvertes cet été, à la baignade, sur la côte mostaganémoise, selon les statistiques relevées par les services de la Protection civile. Ce chiffre serait, en fait, beaucoup plus important si l'on considère les estivants qui se baignant ou pas, préfèrent se rendre sur les innombrables criques, les petites plages à l'accès difficile ou dans les hameaux balnéaires non autorisés à la baignade, mais nettement plus calmes et discrets, à l'instar de la “Crique'' ou Salamandre. L'affluence même relative, relevée durant la première quinzaine du mois courant, augure d'une “bonne'' saison estivale, estime la directrice du tourisme de la wilaya. À la même époque de la saison précédente, on n'en avait compté moins de deux millions. Au registre des noyades, on demeure relativement optimiste : 11 décès déplorés à ce jour, tous survenus en zones non autorisées à la baignade. L'an dernier, c'était une exception. On en a déplorés 29 ! Comme toujours, contrairement aux femmes et aux enfants, ce sont les “coqs'' des 18-25 ans qui demeurent particulièrement imprudents en s'adonnant aux plaisirs de la mer. Histoire d'épater on ne sait qui, ou de relever un défi aussi inepte, ils osent vainement l'impossible. Ce phénomène est d'ailleurs constaté régulièrement quels que soient l'état de la mer ou les consignes des surveillants de baignade. La canicule ayant sévi jusque-là a précipité l'exode des estivants fuyant “l'enfer'' des villes et villages de l'arrière-pays vers le bord de la mer. En quête de fraîcheur et d'évasion, ils viennent aussi bien des communes et wilayas de la région que du sud du pays. En dépit de la relative amélioration constatée durant les dernières années, l'offre en matière de structures d'hébergement peine à atteindre les 20 000 lits. La quasi-totalité du parc hôtelier est concentré au chef-lieu de la wilaya et au niveau de la station balnéaire des Sablettes. Sur cette dernière, les tarifs pratiqués demeurent largement au-delà de la portée de l'Algérien moyen. Pour pallier le déficit, les structures de la Jeunesse et des Sports, de l'Education nationale et même d'autres secteurs sont généralement réquisitionnées. Ainsi, outre les sept centres de vacances et de loisirs, habituellement ouverts par les entreprises économiques au profit des enfants de leurs employés, une trentaine d'écoles primaires des communes côtières, ont été réservées aux estivants organisés en groupes. Les demandes concernant ces établissements, ayant dépassé la centaine, ne cessent de pleuvoir à la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya. Des demandes qui émanent d'associations et d'organisations des wilayas du Sud auxquelles la priorité est accordée, mais également de l'Ouest, du Centre et même de l'Est. Contrairement aux centres des entreprises, qui prévoient jusqu'à quatre sessions de vacances au bord de la mer, la réquisition des écoles ne permet que deux séjours. Comme d'habitude, la communauté des émigrés s'est accaparé ses plages de prédilection : Hadjadj pour les “Tourangeaux'', Petit-Port pour les “Nantais'' de Sidi Lakhdar et les “Toulousains'' de Sidi Ali. Plus que l'an dernier, pas loin d'un millier de gendarmes ont été mobilisés pour assurer la quiétude des estivants. Qu'ils y soient ouverts à titre permanent ou dans le cadre de la saison estivale, les 21 plages autorisées à la baignade disposent de postes de gendarmerie. Généralement, les infractions et les délits “estivaux'' et ‘'balnéaires'' se résument aux vols et larcins, à l'ivresse publique manifeste, les rixes et les coups et blessures volontaires. Quant à la géographie de la “délinquance'' estivale, c'est Sid-El-Mejdoub, le tristement célèbre site de la “voyoucratie” diurne, Sablettes et autres plages à grande affluence, qui se distinguent. M. O. T.