La légèreté du propos illustre l'inconsistance du raisonnement de l'émissaire de l'ONU Peter van Walsum, réduisant le conflit entre le Maroc et le Polisario, presque, dirions-nous, à une simple querelle où il s'agit de ramener une des parties à la raison. Plus royaliste que le roi du Maroc, Peter van Walsum, envoyé spécial de Ban Ki- moon pour le Sahara occidental, tire un trait sur trente-deux ans de combat du peuple sahraoui, pour lui dénier ce que lui reconnaît la légalité internationale. Et c'est au nom d'un réalisme douteux, qui s'abreuve à la mamelle de la compromission dont les relents se confondent avec les basses manœuvres du Makhzen, que cet émissaire de l'ONU décrète le rêve d'indépendance de tout un peuple irrecevable parce que irréaliste. L'argumentaire de Peter van Walsum procède d'un échafaudage intellectuel qui échoue lamentablement à l'examen de l'histoire contemporaine, prenant à témoin la révolution algérienne pour soutenir désormais à bout de bras, le droit pour les peuples du monde à décider en toute souveraineté de leur avenir. La légèreté du propos illustre l'inconsistance du raisonnement de l'émissaire de l'ONU Peter van Walsum, réduisant le conflit entre le Maroc et le Polisario, presque dirions-nous, à une simple querelle où il s'agit de ramener une des parties à la raison. Paternaliste à souhait, l'émissaire, sans savoir qu'il tord le cou à la volonté du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, qu'il viole la légalité internationale, et qu'il entre par effraction dans un rêve du peuple sahraoui, forgé dans la souffrance, pour demander avec une telle candeur au Front Polisario de renoncer à l'indépendance. “L'indépendance du Sahara occidental n'est pas un objectif réaliste et le Front Polisario devrait y renoncer”. C'est la meilleure trouvaille de l'émissaire de l'ONU soutenue par une logique désarmante. Celle qui voudrait que le Polisario abandonne la partie parce que Walsum estime qu'il est impossible de faire pression sur le Maroc pour qu'il abandonne sa revendication de souveraineté sur le Sahara occidental. Z. B.