Le Maroc et le Polisario poursuivent depuis juin 2007, sous l'égide de l'ONU, des négociations à Manhasset près de New York destinées à déterminer l'avenir de l'ancienne colonie espagnole. Le non-renouvellement du mandat de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental Peter van Walsum est “une victoire” pour la légalité internationale, a estimé lundi le Front Polisario cité par l'agence algérienne APS. L'ONU avait annoncé le 28 août que le mandat de M. Van Walsum, n'avait pas été renouvelé et que ce dernier serait bientôt remplacé. Fin juillet, le Polisario avait annoncé qu'il ne voulait plus de Peter van Walsum et avait demandé aux Nations unies de désigner un nouvel envoyé spécial pour le Sahara occidental. Le Polisario estimait que M. Van Walsun était “de parti pris en faveur du Maroc après une déclaration selon laquelle l'indépendance du Sahara occidental est une option irréaliste”, en avril dans un document reflétant son opinion personnelle. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'Onu le 16 août dernier, le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, avait affirmé que M. Van Walsum s'est “totalement” disqualifié pour conduire toute négociation future entre le Front Polisario et le Maroc. “En adoptant une attitude délibérément pro-marocaine puisqu'elle conforte la position du Maroc qui ne conçoit de solution que” dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du royaume, “l'envoyé personnel se départit de l'attitude d'impartialité qui doit être la sienne et foule aux pieds la légalité internationale, se disqualifiant totalement pour la conduite future des négociations entre le Front Polisario et le Maroc”, avait-il précisé. Le Front Polisario, en négociations avec le Maroc, avait exprimé sa “stupéfaction” et sa “désapprobation” à la suite de la déclaration faite en avril dernier par M. Van Walsum devant le Conseil de sécurité, soulignant qu'elle se démarque d'une manière “radicale” et “inacceptable” de la position traditionnelle des Nations unies sur cette question. Le Maroc et le Front Polisario ont entamé, en juin 2007, des négociations directes, sous l'égide des Nations unies, conformément à deux résolutions (1754 et 1783) du Conseil de sécurité, dans le but de parvenir à une “solution politique qui respecte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui”. Le Polisario a par ailleurs lancé un appel “pressant” à l'ONU pour “amener le Maroc à se conformer à la légalité internationale et à permettre au peuple sahraoui de jouir librement de son droit inaliénable à la liberté et à l'indépendance”. Le Polisario a réaffirmé sa disposition à “coopérer” avec l'ONU pour aboutir à une solution “juste et définitive”, du conflit. Le Maroc et le Polisario poursuivent depuis juin 2007, sous l'égide de l'ONU, des négociations à Manhasset près de New York destinées à déterminer l'avenir de l'ancienne colonie espagnole. Le quatrième round des négociations s'était achevé le 18 mars sans résultats et les deux parties sont convenues de se rencontrer à nouveau à une date qui n'a pas été encore fixée. Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé par le Maroc en 1975. Le Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination dans lequel l'indépendance serait l'une des trois options offertes, en même temps que le rattachement au Maroc et l'autonomie du territoire. Le Maroc propose une seule option : l'autonomie du territoire sous sa souveraineté, que le Polisario rejette. D'ailleurs le Maroc a souligné une nouvelle fois lundi que le règlement du conflit du Sahara occidental passait uniquement par l'autonomie, dans une correspondance remise au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon. La correspondance du Maroc intervient quelques jours après l'annonce du non-renouvellement par Ban Ki-Moon du mandat de l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, Peter van Walsum. Synthèse R. I.