Le collectif de commerçants de la rue Colonel-Amirouche dans la ville d'Aïn El-Hammam vient de monter au créneau pour protester contre une décision du P/APC. Cela après que l'APC ait affecté ladite rue au stationnement des fourgons de transporteurs. Ce qui semble gêner les commerçants, dont les façades sont ainsi dissimulées derrière une file de véhicules stationnant tout le long de l'artère et à longueur de journée. Selon certains commerçants que nous avons rencontrés, “cette situation est inadmissible. Il y a des bouchons partout et les portes des magasins sont complètement encloses par les véhicules.” Dans une pétition adressée au wali de Tizi Ouzou, les contestataires interpellent le premier magistrat de la wilaya à prendre “des mesures urgentes, voire draconiennes pour mettre fin à la décision du P/APC”, écrivent-ils. Une situation qui, selon toute apparence, porte “atteinte à leur activité commerciale”. Celle-ci pourtant n'a jamais souffert en lieu et place où elle se trouve, “jusqu'à cette maudite décision qui nous prive de nos intérêts et n'ayant d'ailleurs aucune opportunité”, estiment-ils. En leur qualité de contribuables, s'acquittant régulièrement de leurs impôts, de même des diverses cotisations liées à leurs commerces, ils déclarent : “Nous croyons savoir que nous aurions dû assister à cette prise de décision que nous aurions refusée.” Ils signalent que, depuis, plus d'une centaine de fourgons de transport public stationnent devant leurs magasins, portant atteinte à leurs activités. Le problème, c'est la visibilité des vitrines et des façades ; les clients passent sans rien voir… À cela s'ajoute l'encombrement que cela génère, notamment les jours de marché. Face à cette situation, ils interpellent les autorités concernées pour prendre des mesures réalistes en faveur de tous les commerçants, comme les transporteurs. Ils rappellent que la ville d'Aïn El-Hammam dispose de lieux appropriés pour le stationnement. Ils menacent, si rien n'est fait, d'utiliser tous les moyens légaux pour défendre leurs droits et leurs intérêts. Il faut rappeler que, récemment, une grève illimitée des transporteurs exerçant sur la ligne Illiltène - Aïn El-Hammam avait paralysé toute la ville de l'ex-Michelet. Ces transporteurs évoquaient leur refus d'être déplacés de leur lieu de stationnement habituel par décision de l'APC. “Nous nous trouvons tous pénalisés, à plus d'un titre”, nous dit l'un d'entre eux. “Une situation pour le moins inédite…” Car ces fourgons, qui avaient un lieu bien approprié, se trouvent actuellement obligés de stationner sur le bord de la route, gênant ainsi la circulation. “Bien avant, tout le monde était à sa place et personne ne semblait gêner son voisin”, conclut un commerçant. K. TIGHILT