Autant dire, s'interroger s'il ne faut pas plutôt privilégier les actions qui visent à retenir les compétences déjà sur place, que de chercher à ramener celles qui se trouvent à l'étranger. Dans cette veine, le texte de loi qui vient d'être adopté en Conseil de gouvernement reste à méditer. Rares sont les compétences nationales établies à l'étranger qui succombent aux opérations de charme du gouvernement algérien. Par contre, les compétences qui exercent leurs talents en Algérie sont de plus en plus nombreuses à succomber aux chants des sirènes de l'étranger. Pour ne prendre que l'exemple de Sonatrach ou encore celui d'Air Algérie, qui subissent une véritable saignée sans parler des coupes sombres opérées par les centres de recherche occidentaux et moyens-orientaux, dans le corps des enseignants chercheurs de nos universités, on peut légitimement s'interroger sur l'ordre de priorité. Autant dire, s'interroger s'il ne faut pas plutôt privilégier les actions qui visent à retenir les compétences déjà sur place, que de chercher à ramener celles qui se trouvent à l'étranger. Dans cette veine, le texte de loi qui vient d'être adopté en Conseil de gouvernement reste à méditer. Surtout qu'il accorde aux cadres émigrés ce qui a toujours été refusé aux cadres travaillant en Algérie ne serait-ce que sur le chapitre de la rémunération. En effet, les cadres qui décident de retourner au pays en vertu du texte de loi, gardent leurs statuts, titres, fonctions et expériences scientifiques acquises à l'étranger. Ce qui revient à dire que ces cadres émigrés auront un traitement de faveur, qui ira sûrement créer une situation inédite qui incite carrément à la démobilisation des cadres exerçant déjà dans le pays et pourquoi pas les encourager à aller vers d'autres cieux. Ceci en admettant que l'Etat algérien réussisse ici dans le pays à créer le même environnement socioprofessionnel dans lequel évoluent nos cadres émigrés à l'étranger. Si des fois cela était le cas, pourquoi alors dirions-nous, ne pas créer cet environnement socioprofessionnel pour les cadres qui sont déjà sur place. “Impulser une dynamique nouvelle à l'université nationale”, comme le soutient le ministre de l'Enseignement supérieur, commence à notre sens par des actions qui revalorisent le statut social des enseignants, et créent les conditions qui les fixent définitivement au pays. Z. B.