De par son expérience continentale suffisamment établie sur plusieurs années et un nombre incalculable de rencontres africaines (toutes compétitions confondues), la JS Kabylie aura déjà connu bien des traquenards aux quatre coins du continent, mais cette aventure vécue samedi après-midi à Garoua, dans le Nord du Cameroun, aura certainement dépassé toutes les limites. Et pour cause, les Canaris ont été tout simplement sacrifiés sur le chaudron de Garoua par un certain Verson Lwandja, un sinistre arbitre venu du Malawi qui aura vendu son âme et souillé son badge Fifa pour exécuter une sale besogne au vu et au su de tout le monde. Non content de siffler à sens unique, ce Lwandja aura entamé son scénario grotesque en distribuant des cartons gratuits à des joueurs algériens bien ciblés, tels que Demba, qui excellait dans l'axe central (2'), puis à Hamouda, qui ratissait bien des balles en zone médiane (15') et, enfin, à Chaouchi, le gardien aux réflexes inouïs (23'). Dès les premiers coups de sifflet, les Canaris auront aussitôt compris que l'homme en noir était totalement acquis à l'équipe locale, et lorsqu'il n'hésita pas un seul instant à siffler un penalty tout simplement imaginaire à la 20', l'on savait alors que la JSK était déjà grillée sur le fil. Malgré les contestations des Algériens, Lwandja maintenait sa décision machiavélique et l'attaquant Zoua ne se fit pas prier pour saisir une telle aubaine et ouvrir ainsi le score (20'). Devant un tel coup de poignard, la JSK perdit alors de sa sérénité et Coton-Sport en profitait pour acculer aveuglément l'équipe algérienne dans son camp. À titre d'exemple, sur le carton jaune pris par Demba qui venait de recevoir une godasse qui l'avait mis groggy, l'arbitre attendra les soins nécessaires pour brandir ensuite l'avertissement au défenseur malien, soi-disant pour… simulation. Quant à l'avertissement infligé par le même arbitre au gardien Chaouchi, le ridicule aura atteint son comble, car c'est l'arbitre de touche qui obligea Chaouchi à reculer une “balle à terre”, mais le directeur de jeu accourut précipitamment pour sortir, sans aucune décence, un autre carton à l'encontre du gardien de but kabyle (29') pour une prétendue perte de temps. Dès lors, la JSK aura compris qu'elle était condamnée à subir un arbitre malhonnête et téléguidé et les Canaris n'avaient certainement plus que leurs yeux pour pleurer, et lorsque le Nigérien Kamilou profitera d'une charge irrégulière pour doubler la mise peu avant la pause (44'), la JSK était déjà groggy. Certes, après la pause-citron, Saïb Moussa fit incorporer Bensaïd à la place de Saïbi, mais rien n'y fit, l'emprise de l'arbitre était telle qu'il fallait bien se rendre à l'évidence que l'échec des Vert et Jaune était bel et bien programmé. Et si la JSK, prise de panique et envahie par le doute face à autant d'injustice, finira pas encaisser un troisième but signé du même Kamilou (64'), ce fut certainement par miracle si la formation algérienne n'avait pas totalement sombré. Mais après mûre réflexion, l'on regrettera certainement le manque de culot et d'efficacité des attaquants algériens car, malgré le penchant flagrant de l'arbitre malawi, Yacine Amaouche, à deux reprises (62' et 80') et Youcef Saïbi, en première mi-temps (33'), auraient pu fausser les calculs des Camerounais mais aussi les plans préalablement établis par le referee. Finalement, il faut bien admettre que la JSK s'en est bien sortie avec ce 3-D bien façonné par l'homme en noir, la balle est certainement dans le camp des Kabyles qui jurent déjà par tous les dieux du stade qu'ils sont réellement décidés à renverser, coûte que coûte, la situation le 9 mai prochain, surtout que le match retour a toutes les chances de se jouer en semi-nocturne, plus précisément vers 18h. “J'ai vu des rigolos sur les terrains, mais un tel arbitre vous fait dégoûter de football !” dira Moussa Saïb, l'ex-joueur d'Auxerre, Valence, Tottenham et Monaco, qui n'a certainement jamais vu une situation comico-tragique de cette ampleur. “C'est quand même un crime que d'effectuer des milliers de kilomètres pour se faire poignarder par un arbitre vendu. À ce titre, la Coupe d'Afrique ne vaut plus le déplacement et il vaut mieux rester chez soi et éviter de gaspiller autant d'argent”, dira de son côté le président Hannachi qui avait l'air dépité en fin de match. C'est dire que la JSK aura vécu un véritable cauchemar à Garoua. L'étrange fugue des arbitres du Malawi Si les trois arbitres malawis du match Coton-Sport - JS Kabylie tout comme le soi-disant commissaire du match, le Nigérian Festus Okabule, avaient logé durant trois jours à l'hôtel Benouf où logeaient aussi les journalistes algériens, tout ce beau monde avait quitté étrangement l'hôtel, la veille du match, pour une adresse inconnue. Du coup, les dirigeants de la JSK tout comme les journalistes algériens présents à Garoua ont aussitôt senti le “roussi” dans cette affaire et tout cela s'était confirmé le jour du match, avec la mascarade arbitrale que l'on sais. Peu avant le coup d'envoi, l'arrivée du président de la CAF, Issa Hayatou, lui-même originaire de Garoua, était annoncée ici et là dans les coulisses du stade, mais l'inamovible président de la CAF brillera par son absence car, de toutes les manières, la messe était dite et... bien dite ! MOHAMED HAOUCHINE