Le procès des deux fils du P-DG (en fuite) de l'ex-Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA), qui devait se tenir hier devant le tribunal correctionnel d'Es-Seddikia (Oran), a été de nouveau reporté au 19 mai prochain, selon une source judiciaire. Cet ajournement est le quatrième à être prononcé dans le cadre de ce dossier, au même motif de l'absence d'un prévenu, en l'occurrence K. B., en détention provisoire à l'établissement pénitentiaire d'El-Harrach où il est poursuivi pour une autre affaire, explique-t-on de même source. Devant le tribunal d'Oran, c'est du délit de complicité de dilapidation de deniers publics que devront répondre K. B. et son frère K. C., respectivement patron d'une compagnie d'assurances privée et responsable au sein de la BCIA à l'époque des faits en 2003. Ils comparaîtront aux côtés de deux autres personnes, à savoir les frères N. S. et N. M., commerçants en liberté provisoire dans le cadre de cette même affaire. Ces quatre inculpés n'avaient pas comparu au procès tenu en février 2007 devant le tribunal criminel d'Oran, car pourvus en cassation auprès de la Cour suprême qui a jugé recevable leur demande de requalification des faits de “crime” en “délit”. Le procès avait abouti, le 28 février 2007, à la condamnation d'une cinquantaine d'accusés dont Kharroubi Ahmed et son fils Mohamed Ali, respectivement P-DG et directeur régional de l'ex-BCIA, qui avaient écopé de 10 ans de réclusion par contumace, la peine maximale prévue par la loi. Ces derniers, en fuite à l'étranger, sont sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivré à leur encontre par la justice en vue de leur extradition vers l'Algérie. L'affaire BCIA avait causé un préjudice financier de plus de 13,2 milliards de DA à la Banque extérieure d'Algérie (BEA). APS