Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a organisé, le 1er mai 2008 à l'hôtel Hilton-Alger, un séminaire sur “La pratique journalistique : entre le délit de presse et le défi de l'autorégulation”. Ont pris part à cet événement d'éminents avocats de l'ordre d'Alger, des défenseurs des droits de l'Homme, des experts en droit à l'information, du coordinateur de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), de directeurs de journaux ainsi que des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle. Après des communications, suivies de débats riches et instructifs, les participants ont déploré la situation précaire qu'endurent les correspondants de presse et l'absence d'un quelconque dispositif de protection. Ils ont également relevé la nature, à la fois coercitive et contraignante du dispositif législatif quant à une pratique libre de l'exercice du métier de journaliste, tout en considérant que le libre exercice de la profession de journaliste se heurte à des contraintes incompatibles avec le droit à l'information garanti par la Constitution. Après débats et à la lumière des interventions des uns et des autres, les participants ont recommandé l'élaboration d'une loi de procédure destinée à protéger le journaliste dans l'exercice de sa mission de service public, la suppression immédiate de la détention préventive en matière de délit de presse, la consolidation des efforts consentis, en 2000, par le Syndicat national des journalistes et le ministère de la Communication en contribuant à l'élaboration de la Charte de l'éthique et de la déontologie et la redynamisation urgente de la structure du Conseil de l'éthique et de la déontologie et l'affirmation du caractère exclusif de l'édition des publications aux seuls professionnels des médias.