La cour de Constantine a reporté hier, pour la quatrième fois, l'affaire des enfants mal circoncis à Constantine. Les quatre accusés, à savoir deux chirurgiens et deux techniciens de la santé exerçant au CHU de Constantine, poursuivis pour négligence et faute professionnelle, ont été condamnés, en première instance, à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 5 000 dinars chacun. “On ne peut pas prévoir ce qui arrivera à l'avenir, mais il n'y a pas de raison pour que ces enfant n'aient pas de vie sexuelle normale”, a annoncé, hier, le professeur Hantala, chef de service de la chirurgie infantile à l'hôpital de Beni Messous, qui s'est déplacé à Constantine en tant que témoin dans l'affaire. “L'état de santé de ces enfants ne peut pas s'améliorer en l'absence d'une prise en charge psychologique adéquate”, a continué le professeur. Pour rappel, ce dernier a opéré trois enfants, victimes de la circoncision collective, chose qui leur a permis de récupérer une partie de leur verge. L'affaire remonte au mois de ramadan de l'année 2005, lors d'une circoncision collective organisée dans une école primaire, à l'initiative de l'APC d'El-Khroub, au profit d'une cinquantaine d'enfants, mais qui a malheureusement tourné au drame. Sur les neuf victimes demeurant toujours sous contrôle médical, six souffrent toujours de problème de gland, alors que trois autres ont pu récupérer leur verge grâce à la chirurgie plastique. Betina Souheila